| * Dans l'article "IGNIFUGER,, verbe trans." IGNIFUGER, verbe trans. TECHNOL. Rendre incombustible (ou moins combustible) un matériau naturellement inflammable en l'imprégnant ou en l'enduisant de substances ignifuges. Pour ignifuger les tissus, on a recommandé l'emploi combiné du phosphate de sodium et du tungstate de sodium (Coffignier, Coul. et peint.,1924, p. 170).J'entendais crépiter les charpentes ignifugées et je voyais flamber celles qui ne l'étaient pas (Queneau, Pierrot,1942, p. 187) :Nulle part les pompiers ne circulent autant qu'ici. À toute occasion ils s'élancent. Du temps où elle était en bois, New York a conservé la phobie de l'incendie. Partout des escaliers de sûreté, des panneaux ignifugés, des dégagements, des sorties de secours...
Morand, New York,1930, p. 214. REM. Ignifugée, part. passé en emploi subst. fém.,au fig. et p. plaisant. Personne manquant d'ardeur et d'enthousiasme, froide, impassible. Au Châtelet, exercices des artistes ne prenant jamais feu (...); la sympathique ignifugée débite impeccablement son lamento (Willy, Entre deux airs,1895, p. 66). Prononc. et Orth. : [ignifyʒe]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1895 ignifugé au fig. (Willy, loc. cit.); 2. 1900 « rendre ininflammable, imprégner de substances ignifuges » (Le Sourire, 12 mai, 5b ds Quem. DDL t. 4). Dér. de ignifuge*; dés. -er. DÉR. Ignifugation, subst. fém.Action d'ignifuger; résultat de cette action. Certains traitements, (...) certaines imprégnations (ignifugation, bakélisation, etc...) « tuent le nerf du bois » (Campredon, Bois,1948, p. 38).− [ignifygasjɔ
̃]. − 1reattest. 1906 (Pt Lar.); de ignifuger, suff. -(a)tion*. |