| ![]() ![]() ![]() ![]() IDES, subst. fém. plur. ANTIQ. [Dans le calendrier romain] Jour qui tombait le 15 en mars, mai, juillet et octobre et le 13 les autres mois : À la pleine lune étaient les ides, du mot étrusque Iduare, diviser, parce que ce jour divisait le mois en deux parties. Les mois lunaires étant pleins ou caves, les ides étaient placées, pour les plus longs, au 15, moitié de 30, et, pour les plus courts, au 13. Le 14 aurait mieux divisé les mois caves, ordinairement de 29 jours, mais c'était un nombre pair, donc de mauvais augure, et on préféra le 13.
Chauve-Bertrand, Question calendrier,1920, p. 67. − Le second jour des ides. La veille des ides. Le troisième jour des ides. L'avant-veille des ides. Le quatrième jour des ides. Le troisième jour qui précède les ides. La nuit du 7 au 6 des ides de novembre, les conjurés se trouvèrent réunis (...) dans la maison de M. Porcius Laecca (Mérimée, Conjur. Catilina,1844, p. 314). Rem. Le calendrier julien ou vieux calendrier reste en usage dans certains cas seulement jusqu'au xvies. (jusqu'au calendrier grégorien). Il [le pape] chargea par un bref daté du 5 des ides d'octobre de l'année 1234, l'évêque de Hildesheim et les abbés Hermann de Georgenthal, et Raymond de Herford, de procéder à un nouvel examen des miracles attribués à Elisabeth (Montalembert, Elisabeth, 1836, p. 295). − HIST. [P. allus. à l'assassinat de J. César] Ides de mars (44 av. J.-C.). Encore ce grand César avait-il l'âme élégante (...) Il mourut (...) sous le poignard de ses assassins vertueux. Jour des Ides de mars, jour à jamais funeste (A. France, Opinions J. Coignard,1893, p. 155). − P. ext. Époque que l'on a prédite dangereuse à passer. 17 mars. Hier, bien près des ides de mars, l'Allemagne a annoncé à la terre entière qu'elle réarmait (Green, Journal,1935, p. 4). Prononc. et Orth. : [id]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1119 antiq. romaine (Ph. de Thaon, Comput, 1118 ds T.-L.). Empr. au lat.idus, -uum fém. plur. « les ides ». Fréq. abs. littér. : 14. |