| ICTÉRIQUE, adj. A. − Qui caractérise ou concerne l'ictère. Affection ictérique; remède ictérique. Les urines (...) deviennent alors franchement ictériques (Nicolle, Conseil dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 1, 1924, p. 81).Il ne faut pas attendre l'apparition de la dénutrition et de l'insuffisance hépatique pour libérer chirurgicalement les voies biliaires. À ce stade l'opération devient très dangereuse (...) lorsqu'elle est pratiquée en période ictérique elle peut exposer à des complications que l'on n'aurait pas connues si l'on avait opéré dès le diagnostic porté, avant l'installation de l'ictère (Quillet Méd.1965, p. 148). B. − Adj. ou subst. (Celui, celle) qui est affecté d'un ictère. Des pigments et des sels biliaires, dont Gilbert a abordé l'étude dans le sérum des ictériques à partir de 1903 (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 640). Prononc. et Orth. : [ikteʀik]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 2emoitié xiiies. subst. iterite « qui est atteint d'ictère » (Lapidaires anglo-norm., éd. P. Studer et J. Evans, IIIb, § 25 : Ele [Ligurie] met les iterites en saunté); 2e-3equart xiiies. itheriques (Lapidaire en vers, éd. L. Pannier, 462); 1495 [éd.] icterite (B. de Gord., Pratiq., VI, 5 ds Gdf.); 1579 icterique (Paré, La Chirurgie, livre XIX, chap. 32 ds
Œuvres, éd. J.-F. Malgaigne, t. 3, p. 64); 2. 1704 adj. « qui se rapporte à l'ictère »; ici en parlant de remèdes « qui guérit l'ictère » (Trév.); 1792 flux ictérique (Encyclop. méthod. Méd.). Empr. au lat. imp.ictericus « qui guérit l'ictère », en b. lat. « atteint de jaunisse », empr. au gr. ι
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ς « qui se rapporte à la jaunisse », dér. de ι
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ς « jaunisse ». |