| IBÈRE, adj. Relatif, propre à l'Ibérie et à l'ancien peuple qui occupait la plus grande partie de la péninsule ibérique et le sud-ouest de la France. Henri IV donne une idée assez exacte de la race ibère au physique comme au moral (Stendhal, Mém. touriste, t. 1, 1838, p. 181).Le dialecte ibère encore actuellement en usage aux confins de la Gascogne ne ressemble à aucune des langues de l'Europe (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p. 29).Le monde grec se séparait du monde latin, refusait de céder à des barbares africains, ibères ou gaulois son droit d'aînesse (Civilis. écr.,1939, p. 30-3).− Subst. masc. plur. Peuple ibère. Sur le sol de notre pays, des migrations et des conquêtes s'étaient succédé, jusqu'au moment où les Gaëls ou Gaulois devinrent les maîtres, chassant les occupants qu'ils avaient trouvés ou se mêlant à eux. Ces occupants étaient les Ligures et les Ibères, bruns et de stature moyenne, qui constituent encore le fond de la population française (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 11). ♦ Au sing. Son masque d'Ibère dur et noir gravé comme une eau-forte par la lune (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 249). Prononc. : [ibε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. Av. 1661 « habitant de l'ancienne Ibérie » (Brébeuf ds Trév. 1732); av. 1719 p. ext. poét. « espagnol » (Abbé Genest, ibid. : Ces deux nobles rivaux le François et l'Ibère); 2. 1908 ling. dialecte ibère (Vidal de La Bl., loc. cit.). Empr. au lat.(H)ibērus « d'Ibérie, d'Hispanie », lui-même empr. au gr. Ι
ϐ
η
ρ
« id. ». Fréq. abs. littér. : 23. |