| * Dans l'article "IBÉRIQUE,, adj." IBÉRIQUE, adj. A. − 1. Relatif à l'Ibérie et à ses premiers habitants. Civilisation ibérique; langues, peuples ibériques. La protohistoire ibérique est demeurée pendant longtemps fort obscure (Déchelette, Manuel archéol. préhist. celt. et gallo-rom., t. 2, 1914, p. 78).Le subst. tasconium « terre argileuse » est d'origine ibérique (Bourc.-Bourc.1967). 2. P. ext. Qui a rapport, qui est propre à l'Espagne, aux Espagnols. Le fonctionnaire espagnol, en face de cette flotte formidable, sentait faiblir son calme ibérique (La Varende, Tourville,1943, p. 231) : 1. ... au bout du jardin, pour donner sans doute un cachet tout à fait ibérique, il y avait une petite fontaine de style mauresque, en faïence bleue et blanche (...). On pouvait vraiment se croire en Espagne, dans ce pays de jolies personnes ardentes.
Green, Chaque homme,1960, p. 118. B. − Relatif à l'espace géographique formé par l'Espagne et le Portugal. Les pays, les royaumes ibériques. L'influence américaine dans la péninsule ibérique (Le Figaro,19-20 janv. 1952, p. 3, col. 3) : 2. Philippe Le Bel à son tour chercha des alliés et répondit par un véritable blocus continental auquel prirent part la Suède, la Norvège, les villes de la Hanse, les états ibériques.
Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 78. REM. 1. Ibérien, -ienne, adj. synon.Une peuplade germanique ou ibérienne (Michelet, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 38).La Péninsule ibérienne n'a pas une seule rivière navigable dans son cours entier (Chateaubr., Congrès Vérone, t. 2, 1838, p. 226).Emploi subst. Divinités adorées autrefois par les Ibériens (Dupuis, Orig. cultes,1796, p. 21).Les Carthaginois, prenant à leur solde des Gaulois, des Italiens, des Ibériens (Chateaubr., Essai Révol., t. 2, 1797, p. 19). 2. Ibérisme, subst. masc.Particularité, trait ibérique. Je ne doute pas qu'elles ne soient renaturalisées rapidement, et Paca m'en a donné la preuve en m'envoyant dans son billet trois ou quatre ibérismes que je ne lui connaissais pas (Mérimée, Lettres Ctesse de Montijo, t. 1, 1839, p. 9).Marthe avait un nez retroussé et des yeux en amande. Jeanne des lèvres trop rouges, des cheveux bleu corbeau − tout ce slavisme, ce tatarisme, cet ibérisme de famille qui fournit les surnoms, les plaisanteries (Giraudoux, Simon,1926, p. 236). 3. Ibéro-, élém. représentant ibérique.a) Ibéro-africain, -aine, adj.Qui a rapport à la fois à l'Ibérie et à l'Afrique. Toute une plastique différente s'élabore de ce fait; elle joue surtout sur le graphisme et la tache. Elle nous est apparue dès la préhistoire, dans la zone ibéro-africaine (Huyghe, Dial. avec visible,1955, p. 190). b) Ibéro-américain, -aine, adj.Synon. de latino-américain.Les peuples ibéro-américains. Il y aurait à retenir également (...) des vues originales sur l'hispanisme et le lusitanisme des littératures ibéro-américaines (R.de litt. comparée, t. 2, 1922, p. 155). c) Ibéro-maurusien, subst. masc.,préhist. ,,Industrie lithique du littoral de l'Afrique du Nord au « mésolithique » (9000-6000 av. notre ère)`` (Perraud 1963). Emploi adj. L'industrie ibéro-maurusienne ne comprend pratiquement pas de microlithes géométriques, mais de très nombreuses lamelles retouchées (Bréz. 1969). d) Ibéro-roman, subst. masc.,ling. Ensemble des idiomes romans de la péninsule ibérique. On peut diviser l'ibéro-roman en deux grands groupes : 1. L'ibéro-roman proprement dit, comprenant l'espagnol (castillan et dialectes) et le galaïco-portugais. 2. Le catalan (P. Bec, Manuel pratique de philol. romane, Paris, Picard, t. 1, 1970, p. 191). Prononc. : [ibeʀik]. Étymol. et Hist. 1. 1765 « qui concerne l'ancienne Ibérie » (Encyclop., s.v. Ibérie : antiquités ibériques); 2. 1840 Péninsule ibérique (Ac. Compl. 1842). Empr. au lat. de l'époque impériale(H)ibericus « d'Ibérie, d'Hispanie », lui-même empr. au gr. ι
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ς. Fréq. abs. littér. : 21. Bbg. Quem. DDL t. 12 (s.v. ibéromane). |