| * Dans l'article "HÉRON,, subst. masc." HÉRON, subst. masc. Oiseau échassier à grand bec droit et conique, à cou long replié en S, à longues pattes (tendues pendant le vol) et qui fréquente les lieux humides. [Le] Butor (...) appelé aussi Butor étoilé, Héron étoilé (...) vit dans les marécages recouverts de roseaux épais (Coupin, Animaux de nos pays,1909, p. 106).Un héron voguait dans la nue, soulevé sur ses ailes lourdes, les pattes pendantes comme des branches cassées (Genevoix, Raboliot,1925, p. 243).Les Hérons (...) se nourrissent essentiellement de poissons, en même temps (...) que de limaçons, en passant par les reptiles et les batraciens (Burn.1970) :Le héron, au temps d'Aristote, était plein d'industrie et de sagacité. L'antiquité le consultait sur le beau temps, l'orage (...). Déchu au moyen âge, mais gardant sa beauté, son vol qui monte au ciel, c'était encore un prince, un oiseau féodal; les rois voyaient en lui une chasse de roi et le but du noble faucon.
Michelet, Oiseau,1856, p. 62. SYNT. Héron bihoreau, butor, cendré, crabier, pourpré; héron à tête noire; coq-héron (cf. huppe); héron migrateur, sédentaire; cri, danse du héron; crosse, masse, plume de héron; chasser le héron. − P. compar. Air, cou de héron. Ce Byron mal peigné [Raoul Nathan], mal construit, a des jambes de héron, des genoux engorgés (Balzac, Fille Ève,1839, p. 100).Il se mit à rire (...) et son imperméable fripé se tortilla un peu plus autour de son bassin maigre, de ses cuisses de héron (Arnoux, Paris,1939, p. 345). Rem. Certains dict. enregistrent héron de mer. Synon. de espadon. (Ds Besch. 1845, Littré, Lar. 19e-20e, Quillet 1965). REM. 1. Héronneau, subst. masc.Jeune héron. (Ds Besch. 1845, Littré, Lar. 19e-Lar. encyclop., Quillet 1965). 2. Héronner, verbe intrans.,fauconn. Chasser le héron avec un faucon. Il y a des faucons très propres à héronner (Baudr.Chasses1834). 3. Héronné, -ée, adj.Qui ressemble au héron. Plédron plus héronné encore, sanglé, raidi dans sa redingote gris-perle (La Varende, Nez-de-Cuir,1936, p. 67). Prononc. et Orth. : [eʀ
ɔ
̃] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1150 hairon (Thèbes, éd. L. Constans, 444). De l'a. b. frq. *haigro « héron », cf. l'a. h. all. heigir, m. néerl. heiger « id. ». Hairo est attesté au xies. en lat. médiév. (Acta Sanctorum, août, t. 3, p. 619b : hairones), cf. Arch. rom. t. 6, 1922, pp. 305-306. Fréq. abs. littér. : 130. DÉR. Héronnière, subst. fém.Lieu où les hérons se rassemblent pour nicher, où l'on élève les hérons. Sous François Ier, il [le héron] devint rare; ce roi le loge autour de lui, à Fontainebleau, y fait des héronnières (...). De nos jours, Toussenel n'en connaît qu'une en France (Michelet, Oiseau,1856, p. 62).Au moment de la reproduction, ils [les hérons] se réunissent dans les grandes futaies qui prennent alors le nom de héronnières (Coupin, Animaux de nos pays,1909, p. 105).− [eʀ
ɔnjε:ʀ] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. − 1reattest. 1304 haironniere « endroit aménagé pour l'élevage des hérons » (Trav. aux chât. des comtes d'Artois, A.N., KK 393, fo15 ds Gdf. Compl.); de héron, suff. -ière*. BBG. − Quem. DDL t. 14. |