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* Dans l'article "HYÈNE,, subst. fém."
HYÈNE, subst. fém.
Animal nocturne d'Afrique et d'Asie, carnassier très vorace, de la taille d'un loup, aux jambes antérieures plus longues que les postérieures, au pelage gris jaunâtre rayé ou tacheté de noir, se nourrissant volontiers de charognes, dégageant une odeur repoussante, et traditionnellement considéré comme lâche, sournois et féroce. L'hyène fouille les tombeaux pour se repaître de la chair des cadavres (Ac.).Les crocodiles pleurent quand ils veulent, et les hyènes rient pour attirer leur proie (Gautier, Rom. momie,1858, p. 315).
P. compar. (ou p. métaph.). [Symbole de la laideur, de la lâcheté, de la cruauté] Lui n'a jamais adouci pour moi son œil d'hyène (Dumas père, Cte Hermann,1849, iv, 10, p. 303).La Thénardier hideuse avec sa bouche d'hyène et la colère flamboyante dans les yeux (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 467).
Au fig. Personne lâche et cruelle. Quelle humanité de hyènes! (Lorrain, Phocas,1901, p. 404) :
La guerre a été déchaînée, le fou sinistre là-bas, l'espèce de hyène enragée qui règne sur la Grande Barbarie d'outre-Rhin, a osé enfin tenter le forfait sans nom qui fut le but de toute son abominable existence. Loti, Vertige mond.,1917, p. 61.
REM.
Hyéniforme, adj.Qui ressemble à une hyène. Le tigre [Clemenceau] jouait avec ce putois hyéniforme [Malvy], lui assénant des précisions, qui, sans rétrécir le débat, donnaient plus de mordant (L. Daudet, Clemenceau,1942, p. 202).
Prononc. et Orth. : [jεn] avec ou sans init. asp. Init. asp. ds Barbeau-Rodhe 1930, comme var. ds Pt Rob. et chez 9 témoins sur 17 ds Martinet-Walter 1973 (dont 4 prononcent une durée [jε:n]). Att. ds Ac. dep. 1798 avec élision : l'hyène. Docum. : la hyène (Hugo, Cl. Gueux, 1834, p. 185 et A. Camus, Bohèmes, 1863, p. 68), d'hyène (Dumas père, loc. cit. et Hugo, loc. cit.). Selon Dupré 1972 l'hésitation vient moins de h qui est gén. muet que de [j] devant lequel on fait difficilement la liaison. On peut considérer l'aspiration comme une prononc. affective (animal de mauvaise réputation, mot péj. au sens fig.). Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xiies. zool. (Lapidaires anglo-norm., éd. P. Studer et J. Evans, I, 812, p. 62 : La piere [hyene] apelent par sun num Kar la beste hyene a num); 2. 1835 fig. « personne d'un naturel bas et féroce » (Balzac, Fille yeux d'or, p. 353). Empr. au lat.hyaena « hyène », lui-même empr. au gr. υ ́ α ι ν α « id. », dér. avec suff. fém. dépréc. -α ι ν α de υ ̃ ς, υ ̔ ο ́ ς « sanglier, laie, porc », la hyène ressemblant au porc par son allure. Fréq. abs. littér. : 201. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 423, b) 476; xxes. : a) 169, b) 136.