| * Dans l'article "HYSTÉRIE,, subst. fém." HYSTÉRIE, subst. fém. A. − PSYCH. Névrose aux tableaux cliniques variés, où le conflit psychique s'exprime par des manifestations fonctionnelles (anesthésies, paralysies, cécité, contractures...) sans lésion organique, des crises émotionnelles avec théâtralisme, des phobies. Hystérie d'angoisse, de conversion, de défense, de rétention; hystérie traumatique. J'ai senti des symptômes très inquiétants causés par le seul acte d'écrire et l'hystérie allait commencer à troubler ma parole (Mallarmé, Corresp., 1869, p. 299).Ainsi, dans l'hystérie et dans le refoulement, nous pouvons ignorer quelque chose tout en le sachant (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception,1945, p. 189).Cette étrange hystérie collective, que tous les prisonniers ont observée ou connue, et qui consistait dans l'évocation maniaque des glorieuses bâfrées d'autrefois (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 50) : 1. Une femme honnête, mariée, mère de famille, qui pendant vingt ans, atteinte d'hystérie à son foyer, auprès de son mari et de ses enfants, voyait des phallus partout, dans les flambeaux, dans les pieds des meubles, dans tout ce qui l'entourait...
Goncourt, Journal, 1861, p. 901. B. − Excitation violente, inattendue, spectaculaire et qui paraît exagérée. Synon. délire, frénésie.Je sais bien qu'il n'est point aisé de dire proprement les banalités de la vie, et les hystéries d'ennui que j'éprouve en ce moment n'ont pas d'autre cause (Flaub., Corresp., 1852, p. 386).[Un Américain :] « Devant la guerre italo-abyssine, l'Angleterre a réagi avec l'hystérie méridionale, et l'Italie avec le flegme nordique » (Tharaud, Passant Éthiopie, 1936, p. 228) : 2. ... cependant, le corps [de la musicienne] ne s'abandonnait jamais aux saccades burlesques de l'hystérie théâtrale, et la charmante tête ne s'échevelait point au souffle d'une artificielle tempête.
Milosz, Amour. initiation, 1910, p. 166. REM. Hystériforme, adj.Qui rappelle l'hystérie. Troubles hystériformes (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth. : [isteʀi]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. [1731 pathol. (s. réf. ds Bl.-W.1-5; peut-être F. Boissier de Sauvages de La Croix, Nouv. classes de maladies)]; 1771 (Id., Nosologie méthodique, t. 1, p. 791, classe IV, ordre IV, §oXX); 2. 1834 p. ext. « excitation, exaltation » (Sainte-Beuve, Volupté, t. 1, p. 23 : cette espèce d'hystérie morale). Dér. régr. de hystérique*. S'est substitué à mal de mère, passion hystérique, hystéricisme, etc. Fréq. abs. littér. : 119. |