| HYSTÉRÉSIS, subst. fém. PHYS. Persistance d'un phénomène quand cesse la cause qui l'a produit. Cycle d'hystérésis. Hystérésis mécanique. − Phénomène qui consiste en ce fait que la couche caractéristique obtenue en déchargeant une fibre, etc., préalablement étirée en deçà de sa limite élastique, ne se confond pas avec celle correspondant à la charge. On constate une sorte de « retard » dans la contraction (Thiébaut, Fabric. tissus,1961, p. 89).− En partic. ♦ Hystérésis diélectrique. ,,Phénomène par lequel la polarisation d'un isolant soumis à un champ électrique dépend, non seulement de l'intensité actuelle de ce champ, mais aussi de ses valeurs antérieures`` (Siz. 1968). ♦ Hystérésis magnétique. ,,Phénomène par lequel l'aimantation provoquée par un champ magnétique dépend, non seulement de l'intensité actuelle de ce champ, mais aussi des états magnétiques antérieurs du corps aimanté`` (Siz. 1968). REM. Hystérétique, adj.Relatif à l'hystérésis. Ces ferrites sont de différentes classes; les uns ont une très grande perméabilité et très peu de pertes hystérétiques (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 195). Prononc. : [isteʀezis]. Étymol. et Hist. 1. 1890 magnétisme (Lar. 19eSuppl.); 2. 1909 chim. hystérésis visqueuse (J. Chim. Phys., p. 399); 3. 1925 électr. hystérésis diélectrique (J. phys. et Radium, p. 219d). Empr. à l'angl.hysteresis (sens 1) 1881 ds NED, nom donné à ce phénomène par le physicien écossais J.A. Ewing (1855-1935) d'apr. le gr. υ
̔
σ
τ
ε
́
ρ
η
σ
ι
ς « manque, indigence, dénuement », dér. de υ
̔
σ
τ
ε
ρ
ε
́
ω « être en retard; manquer de ». |