| HYPERTENSION, subst. fém. A. − MÉD. PATHOL. Tension supérieure à la normale exercée par le sang sur les parois des vaisseaux (de tel ou tel organe). Anton. hypotension.Hypertension artérielle, vasculaire; hypertension portale, pulmonaire, rénale; hypertension essentielle, asystolique. Les rapports entre l'hypertension artérielle et l'insuffisance ventriculaire (...) ont été définitivement établis par Traube (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 695).Philip l'arrêta d'un geste : − « Pfuit! Hypertension et tachycardie ne sont, bien souvent, que de simples phénomènes de défense » (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 890). ♦ Hypertension crânienne, intercrânienne. Augmentation supérieure à la normale de la pression du liquide céphalo-rachidien. Le traitement médical (...) n'a pour but que de réduire passagèrement l'hypertension intra-crânienne par injections intra-veineuses (Quillet Méd.1965, p. 345). B. − État de tension (de quelque chose/quelqu'un) supérieure à la normale. Être dans un état d'hypertension. Il semble qu'une surabondance de toutes les puissances (...) compose, avec un élan de base, une hypertension prospective de l'activité (Mounier, Traité caract.,1946, p. 261) : Tous s'écartaient de Quirin et de sœur Quirin. François se reculait dans l'ombre du lit. Son souffle fort et entrecoupé révélait un état d'émotion violente. Dans cette hypertension, les trois paysannes (...) étaient prêtes (...) à s'enfuir vers la ronde des sorciers.
Barrès, Colline insp.,1913, p. 270. Prononc. : [ipε
ʀtɑ
̃sjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1895 (P. H. Papillon in G.-M. Debove et Ch. Achard, Man. de méd., VI, 459 ds Quem. DDL t. 8). Formé de l'élém. hyper-* et de tension*. |