| HYPERDULIE, subst. fém. THÉOL. Culte d'hyperdulie. Culte qu'on rend à la Vierge (p. oppos. au culte de dulie qu'on rend aux anges et aux saints). Oui, j'ai pour lui un culte au moins d'hyperdulie (Renan, Drames philos., Caliban, 1878, I, 1, p. 384).Tant d'autres Français sont mus par une passion élémentaire : la peur! Ils ne l'avouent pas, rendent au Maréchal un culte d'Hyperdulie, invoquent Jeanne d'Arc (Mauriac, Cah. noir,1943, p. 364).Rem. En dehors de l'expr. culte d'hyperdulie, le mot hyperdulie est attesté chez Barrès dans un emploi métaph. et plais. : Vaines hyperdulies d'un jeune chien qui se tortille pour que soit plus gros le morceau de sucre que son maître va lui donner (Cahiers, t. 6, 1907, p. 202). Prononc. et Orth. : [ipε
ʀdyli]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1488 yperdulie (La Mer des Histoires, II, 131c, édit. 1491 ds Rom. Forsch., t. 32, p. 78); 1552 hyperdulie (Rabelais, Quart livre, éd. R. Marichal, chap. LII, p. 213). Empr. au lat. médiév.hyperdulia de même sens (1345 ds Latham), ou formé de hyper-* et de dulie*. Bbg. Delb. Matér. 1880, p. 170. - Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-18, t. 30, p. 50. |