| HYLÉ, subst. fém. PHILOS. Matière première. Il [l'intellectualisme] fait de la hylé une véritable chose (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception,1945, p. 278).Je me figure l'absent sur sa présence affective et kinesthésique : affect et mouvement sont la matière, la hylé de l'image (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 242).REM. Hylétique, adj. et subst. fém.a) Adj. Qui ressortit à la hylé. Si même on accordait à Husserl qu'il y a une couche hylétique de la noèse, on ne saurait concevoir comment la conscience peut transcender ce subjectif vers l'objectif (Sartre, Être et Néant,1943, p. 26).b) Subst. fém. Étude, domaine de la hylé. Tout au plus pourrait-on lui faire [au caractère] une place dans ce que Husserl a appelé la hylétique; ce serait une hylé de l'Ego lui-même comme il y a une hylé de la perception, du désir et des sentiments (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 348). Prononc. : [ile]. Étymol. et Hist. Ca 1230 yle (Petite philosophie, éd. W.H. Trethewey, 312); 1516 hyle (Jean Perréal, Les Remonstrances ou la Complainte de Nature à l'alchymiste errant, 393 ds Gdf.). Empr. au gr.
υ
́
λ
η « bois; matière dont une chose est faite; matière (terme de philos.) ». Fréq. abs. littér. : 11. |