| HYDROGRAPHIE, subst. fém. A. − Branche de la géographie ayant pour objet l'étude et la description des mers, des lacs et des cours d'eau présents à la surface du globe. Voir Jomard, Consid. sur coll. cartes géogr., 1831, p. 56. − MAR. ,,Science et technique qui ont pour objet principal l'établissement et la tenue à jour des cartes marines et de l'ensemble des documents nécessaires à la navigation`` (Siz. Marine 1972). En 1785, il existait vingt-quatre écoles d'hydrographie dont vingt s'échelonnaient sur le littoral de la mer du Nord, de la Manche et de l'Atlantique entre Dunkerque et Bayonne, quatre autres étant situées dans des ports de la Méditerranée (M. Benoist, Pettier, Transp. mar.,1961, p. 145) : ... leurs journaux [des anciens navigateurs] sont si mal faits, qu'il faut en quelque sorte les deviner; et les géographes qui ne sont pas marins, sont généralement si ignorans en hydrographie, qu'ils n'ont pu porter les lumières d'une saine critique sur des journaux qui en avaient grand besoin; ils ont, en conséquence, tracé des îles qui n'existaient pas, ou qui, comme des fantômes, ont disparu devant les nouveaux navigateurs.
Voy. La Pérouse,t. 2, 1797, p. 52. ♦ P. méton. Nous faisons l'hydrographie de la baie de Dallmann et nous relevons toute une série de récifs et de petites îles en calotte (Charcot, Expéd. antarct.,1906, p. 292). B. − Ensemble des nappes et cours d'eau répartis à la surface d'un pays, d'une région. Le groupement dispersé convient aux régions où, par suite du morcellement du relief, du sol et de l'hydrographie, la terre arable est elle-même morcelée (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 195). Prononc. et Orth. : [idʀ
ɔgʀafi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1551 géogr. phys. « partie de la géographie qui traite des océans, des mers, des lacs, des cours d'eau » (Oronce Finé, Sphere du monde, ep. du roi ds Gdf. Compl.); 2. 1872 « ensemble des cours d'eau et des lacs d'une région » (Lar. 19e, s.v. France, p. 720). Dér. de hydrographe*; suff. -ie*. Fréq. abs. littér. : 10. Bbg. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1976, t. 40, pp. 456-457. - Delb. Matér., 1880, p. 169. - La Landelle (G. de). Le Lang. des marins, Paris, 1859, p. 418. |