| * Dans l'article "HYBRIDATION,, subst. fém." HYBRIDATION, subst. fém. A. − 1. BIOL. [Correspond à hybride A 1] ,,Croisement naturel ou artificiel de deux individus (plantes ou animaux) d'espèces, de races ou de variétés différentes`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Expériences d'hybridation. Après avoir longtemps douté que l'hybridation puisse former des espèces nouvelles et fixes, on sait aujourd'hui que la chose est parfaitement possible, du moins dans le règne végétal (Cuénot, J. Rostand, Introd. génét.,1936, p. 54) : 1. On classe les porte-greffes fruitiers selon leur mode de multiplication : on distingue ainsi les francs, reproduits par semis, des sujets propagés végétativement. L'obtention de lignées homogènes par hybridation contrôlée, déjà réalisée avec succès pour le pêcher, est à la base de l'amélioration des francs.
Boulay, Arboric. et prod. fruit.,1961, p. 81. − P. méton. Produit de l'hybridation. Non seulement les variétés cultivées les unes près des autres se fécondent entre elles, mais encore très souvent les abeilles apportent sur nos melons, le pollen des courges plantées dans les jardins voisins, et il en résulte les hybridations les plus monstrueuses (Gressent, Potager mod.,1863, p. 795). − GÉNÉT. Méthode expérimentale servant à étudier les lois de l'hérédité (d'apr. Méd. Biol. t. 2 1971). Les lois de l'hybridation. 2. LING. [Correspond à hybride A 2] ,,Accident dû à certaines conditions géographiques, historiques, sociales, tel que les caractères de deux ou plusieurs langues se fondent en une langue mixte, soit par mélange de vocabulaires, comme c'est le cas pour le sabir méditerranéen, soit par application de la syntaxe de l'une au vocabulaire de l'autre, comme c'est le cas pour le pidgin-english, etc.`` (Mar. Lex. 1951). B. − Au fig. [Correspond à hybride B] État de ce qui a une origine, une composition disparate et surprenante. De son sexe, ni les flancs larges de la fécondité, ni les saillantes mamelles de la maternité, mais le charme de chatte et la grâce du mouvement félin. Aggravant à dessein l'hybridation de son aspect, elle portait la tête rase (Péladan, Vice supr.,1884, p. 145) : 2. Je suis persuadé que les chrétiens qui entreprennent de fonder et de diriger des périodiques doivent commencer par opter entre l'une et l'autre formules [périodiques spécifiquement catholiques/périodiques spécifiquement « temporels » et catholiques d'inspiration], et qu'il serait très dommageable d'essayer une fusion ou une hybridation des deux : parce que les essences veulent être respectées.
Maritain, Human. intégr.,1936, p. 328. REM. Hybridage, subst. masc.,hapax, synon. (supra A 1).Grosses pintades à ventre blanc; hybridage certain, car un peu plus tard, j'en vois de complètement blanches (Gide, Journal,1944, p. 268). Prononc. et Orth. : [ibʀidasjɔ
̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1826 bot. (Sageret, Mém. sur les cucurbitacées, Paris, Huzard, p. 50); 2. 1842 « production de plantes, d'animaux hybrides » (Mozin-Biber, t. 2); 3. 1884 fig. (Peladan, loc. cit.). Dér. de hybride*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 10. Bbg. Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-18, t. 30, p. 46. |