| * Dans l'article "HURON, -ONNE,, subst. et adj." HURON, -ONNE, subst. et adj. A. − 1. (Celui, celle) qui est membre d'une peuplade indienne vivant près du lac Huron (Canada) ou d'une peuplade indienne d'Amérique du Nord. Un Jésuite en Tartarie rencontre une femme huronne qu'il avoit connue au Canada (Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 412).Coiffures de Hurons hérissées de plumes aux cent couleurs (Milosz, Amour. initiation,1910, p. 182) : ... cet excellent homme a manqué sa vocation! Jésuite? Je n'irai pas jusque-là, car aussi bien, l'on n'imagine pas ce timide, prêchant l'Évangile aux Hurons ou aux Nez-percés.
Bremond, Hist. sent. relig., t. 4, 1920, p. 428. − [Empl. pour qualifier de façon dépréc. une pers.] Synon. sauvage.Vendéens et Anglais, c'est Bretagne avec Bretagne. Les hurons du Finistère parlent la même langue que les topinambous de Cornouailles (Hugo, Quatre-vingt-treize,1874, p. 137). − ETHNOL., Indien d'Amérique du Nord (Canada) appartenant au groupe linguistique des Iroquois. Le groupe Iroquois dans le Canada consiste en Hurons et en Iroquois (...). Aux temps historiques, ce groupe occupait la partie orientale de la région des Grands-Lacs et le pays au sud et à l'est. Peut-être sont-ce les Hurons qui sont venus les premiers (Haddon, Races hum.,1930, p. 244). 2. Qui est propre à ces tribus, à leurs membres. [Il] entendoit parfaitement cinq dialectes de la langue huronne (Chateaubr., Essai Révol., t. 2, 1797, p. 419). B. − Subst. masc. sing. Langue parlée par les Hurons. Le Huron était numériquement la langue la plus importante de l'Amérique du Nord. Il comprenait plusieurs dialectes, au sujet desquels on manque de données linguistiques précises (Lang. Monde1952, p. 1005). REM. 1. Huro-iroquois, -oise, adj. et subst.,ethnol. (Indien) qui appartient au groupe linguistique des Iroquois. Les Huro-Iroquois pratiquaient l'écobuage, c'est-à-dire la culture sur brûlis (Encyclop. univ.t. 81970, p. 899). 2. Huronien, -ienne, adj. et subst.,géol. a) Subst. Système sédimentaire antérieur au Cambrien. Au sud-ouest du lac Supérieur, le groupe d'Animikie est considéré comme du Huronien supérieur : il débute par des conglomérats discordants sur l'Archéen, suivis par des schistes ardoisiers (Encyclop. univ.t. 21968, p. 33).b) Adj. Antérieur au Cambrien. Plissement huronien. Ces premières chaînes de montagnes (chaîne au sens géologique) sont les chaînes huroniennes dont les plis arasés ont été décelés au Canada, au Groenland, en Scandinavie, en Afrique centrale (Combaluzier, Introd. géol.,1961, p. 145). Prononc. : [yʀ
ɔ
̃] init. asp., fém. [-ɔn]. Étymol. et Hist. 1. 1360 nom donné aux paysans révoltés appelés aussi Jacques (Arch. JJ 89, pièce 377 ds Gdf.); 2. 1380 terme de mépris désignant un personnage grossier (Arch. JJ 117, pièce 247, ibid.); 3. fin xives. « soldat chargé de poser des mines à l'occasion d'un siège » (J. Froissart, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 8, p. 32 [2erédaction] : huirons c'on dist mineurs [à propos du siège de Limoges par les Anglais]); 4. 1671 ethnol. (Pomey). Dér. de hure*; suff. -on*. Fréq. abs. littér. : 42. |