| * Dans l'article "HUPPE,, subst. fém." HUPPE, subst. fém. I. − Oiseau passereau insectivore de la grosseur d'un merle, au plumage beige-orangé marqué de noir et blanc aux ailes et à la queue, caractérisé par une touffe érectile de plumes rousses terminées de noir et par un bec fin et arqué, qui vit dans les lieux boisés (en Europe, Afrique et en Asie). Synon. coq d'été (région Poitou).Huppe d'Afrique, du Cap; huppe commune, fasciée. Il y avait de grosses huppes, pareilles à de l'or et qui en trois coups d'aile s'en allaient toucher le plafond des nuages (Giono, Que ma joie demeure,1935, p. 346).La Huppe profite d'un trou naturel ou creusé par un Pic, et pond directement sur le bois ou la pierre. Elle a la réputation d'être sale, d'où son nom vulgaire de Huppe « puput » (Cuisin1969). − [P. allus. au Coran qui parle de cet oiseau comme ayant joué le rôle de messager entre Salomon et la reine de Saba; p. allus. à la légende qui veut que cet oiseau soit bénéfique] Nous volions au triomphe (...). La huppe messagère nous guidait au plus haut des cieux (Nerval, Aurélia,1855, p. 367). II. A. − Touffe de plumes érectiles qui coiffe certains oiseaux. Huppe volumineuse; huppe en éventail; alouette à huppe; plumes de la huppe. Top (...) rapporta au canot (...) une douzaine de « touracos-loris », sortes de grimpeurs de la grosseur d'un pigeon (...) avec une partie des ailes de couleur cramoisie et une huppe droite festonnée d'un liseré blanc (Verne, Île myst.,1874, p. 233).[La caille] avait (...) une huppe en forme de disque noir au bout d'une sorte de tige incurvée (Green, Journal,1944, p. 125). B. − P. anal. Touffe de cheveux ou de poils hérissés, dressés. Synon. houppe.Un mouchoir ceignait son front comme le bandeau d'une blessure, et comprimait les touffes d'une chevelure drue, bouclée et rebelle, hérissée en huppe au sommet de la tête (Gautier, Fracasse,1863, p. 71).C'est égal, dit Pinchette en fronçant les huppes de ses yeux (Esparbès, Printemps,1906, p. 734).Ils entrèrent, blasonnés chacun de leurs caractères les plus évidents. Yvonne de Bray et sa hauteur cordiale, Jean Marais, sa huppe, son visage désordonné et irréprochable (Colette, Fanal,1949, p. 72). − P. ext. Sur sa tête coiffée d'une citrouille à la Carpaccio tremblait une huppe de diamants (Morand, Fin de s.,1957, p. 13). − Au fig. Ce restaurant est fréquenté par les gens les plus huppés. − Toutes ces huppes, répondit M. Bergeret, n'étaient peut-être pas du plus haut prix (A. France, Bergeret,1901, p. 123). Prononc. : [yp] init. aspirée. Étymol. et Hist. I. 1121-34 huppe ornith. (Ph. de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg, 2575). II. Début xives. hupe « touffe de plumes sur la tête de certains oiseaux » (Ovide moralisé, éd. C. De Boer, VIII, 350). I Issu, avec -h- à valeur expressive (cf. aussi le maintien du ŭ
qui aurait dû évoluer normalement en ó), du b. lat. ūppa ornith. (attesté dès le ixes. dans un ms. du Physiologus latin, v. Mél. Wilmotte, p. 502) syncope du lat. class. upupa, forme d'origine onomatopéique (FEW t. 14, p. 58 b et 59 a). II altération, sous l'infl. de huppe I, de houppe*. Fréq. abs. littér. : 43. DÉR. Huppette, subst. fém.Petite huppe. Je les regardais voler, je les entendais grisoler, leur huppette hérissée de peur (Fabre, Norine,1889, p. 13).− [ypεt] init. asp. − 1reattest. 1889 id.; de huppe étymol. II, suff. dimin. -ette*. |