| HUMILIANT, -ANTE, adj. Qui humilie (quelqu'un). Synon. dégradant; anton. exaltant.Refus humiliant; défaite humiliante; revers humiliants; costume, vêtement humiliant. Il lui fit des reproches humiliants, une réprimande humiliante (Ac.). Ces aveux humiliants ont dû lui coûter beaucoup (Ac. 1835-1935). D'ailleurs, quand on n'adore pas, on répugne à se mettre à genoux; l'attitude est trop gênante, humiliante même (Taine, Notes Paris,1867, p. 220).Il ne comprend pas bien, en effet, l'humiliant sobriquet qu'on lui donne : « N'en a pas » (Gide, Faux-monn.,1925, p. 1236).Ce pauvre livre, dont la lecture a quelque chose d'humiliant (Green, Journal,1941, p. 131).− En tournure impers. C'est humiliant de + inf. (pour qqn); il est humiliant de + inf. (pour qqn).Faire telle ou telle chose constitue une humiliation (v. ce mot C) (pour quelqu'un). C'est humiliant d'être traité ainsi. Dieu! que c'est humiliant d'avoir à s'occuper de ces détails-là! (Scribe, Bertrand,1833, II, 2, p. 148).Il lui paraît humiliant de paraître dupe de grands mots (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 943) : Si humiliant qu'il pût être pour un professeur à l'université d'Iéna d'avoir des rapports de parenté avec des gens de race inférieure, il était évident qu'une aïeule française avait sa part de responsabilité dans la fabrication de ce produit humain sans égal.
Verne, 500 millions,1879, p. 50. Prononc. et Orth. : [ymiljɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér. : 472. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 737, b) 563; xxes. : a) 636, b) 693. Bbg. Quem. DDL t. 15. |