| ULULATION, HULULATION, subst. fém. A. − Synon. de ululement (v. ce mot A).Ululations de bêtes féroces. Les sanglots, les hoquets les mieux entrecoupés, les hululations et jérémiades les plus désolées ne ressuscitent, hélas! personne (Villiers de L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 242).La messe des morts (...) me touche peu. Du reste, ce matin-là, je songeais à toute autre chose qu'aux draperies noires et aux ululations d'un chantre (Green, Autre sommeil, 1931, p. 168). ♦ P. anal. Dans ce compartiment, bercés et malmenés par le bruit soutenu, par sa profonde vibration constante soulignée irrégulièrement de stridences et d'hululations en touffes épineuses, les quatre visages en face de vous se balancent ensemble (Butor, Modif., 1957, p. 14). − PATHOL. ,,Dysarthrie rendant la parole totalement indistincte, observée dans certaines psychoses graves et chez certains hystériques`` (Méd. Biol. t. 3 1972). B. − Synon. de ululement (v. ce mot B).Une pause séparait chacun des cris, que sans cela l'on eût pu confondre avec les ululations des orfraies, des bondrées et des chouettes, tant l'imitation était parfaite (Gautier, Fracasse, 1863, p. 70). Prononc.: [ylylasjɔ
̃]. Aspiration probable de l'init. ds hululation, v. ululement. Étymol. et Hist. 1. Ca 1225 ululacion « hurlement » (Gautier de Coincy, Mir. Vierge, éd. V. F. Koenig, II Prière 42, t. IV, p. 592); xves. ululation (Chron. des Pays-Bas, de France, etc., Rec. des Chr. de Fland., III, 554, Chron. belg. ds Gdf.); 2. 1863 « cri des oiseaux rapaces nocturnes » (Gautier, loc. cit.). Empr. au b. lat.ululatio « hurlement funèbre ». Fréq. abs. littér.: 18. |