| HUILIER1, subst. masc. A. − Fabricant, marchand d'huile. Nous récoltons le colza. La graine, traitée par un huilier du pays, fournit notre consommation d'huile pour l'année (Debatisse, Révol. silenc.,1963, p. 24). B. − Accessoire de table composé de deux burettes pour l'huile et le vinaigre (et parfois d'une salière et d'un moutardier). J'avais entendu dire que le vinaigre donne des maux d'estomac, et, sans en prévenir M. Goulden, dans ma peur j'avalai tout le vinaigre qui se trouvait dans la petite burette de l'huilier (Erckm.-Chatr., Conscrit 1813,1864, p. 49).La monture en métal de l'huilier est soit massive et repoussée d'ornements, soit ciselée à jour (palmettes sous l'Empire napoléonien, galeries d'ogives à l'époque du « Regency » anglais et du début de la restauration française) (Grandjean, Orfèvr. xixes., 1962, p. 52). Rem. On relève un emploi au sens de « bateau destiné au transport de l'huile ». Départ de Coquillatville à huit heures sur un petit huilier qui devait nous mener au lac Tomba (Gide, Voy. Congo, 1927, p. 705). Prononc. : [ɥilje]. Étymol. et Hist. A. 1260 huilier « fabricant d'huile » (E. Boileau, Métiers, éd. G.B. Depping, p. 159). B. 1693 un huilier d'argent (Rich.). Dér. de huile*; suff. -ier*; cf. lat. olearius « fabricant, marchand d'huile ». |