| HUGOLÂTRE, subst. Péj. Admirateur fanatique, inconsidéré de Victor Hugo, de son œuvre. La princesse, qui a l'horreur du lyrisme, bon ou mauvais, et dont un peu de sciatique exaspère les révoltes du bon sens contre les invraisemblances de la pièce, dit tout le temps des choses à nous faire jeter dehors par les hugolâtres (Goncourt, Journal,1882, p. 206).− Emploi adj. Le général Boulanger, toujours soumis à la légende hugolâtre, venait de s'installer dans cette île [Jersey] (Barrès, Appel soldat,1900, p. 443). REM. Hugolâtrie, subst. fém.,,Admiration outrée et ridicule de Victor Hugo`` (France 1907). Drôle de peuple que ce peuple français! Il ne veut plus de Dieu, il ne veut plus de religion, et vient-il de débondieuser le Christ, aussitôt, il bondieuse Hugo et proclame l'hugolâtrie (Goncourt, Journal,1885, p. 456). Prononc. : [ygɔlɑ:tʀ
̥]. Étymol. et Hist. 1830 subst. « admirateur fanatique de V. Hugo » (J. Sandeau ds G. Sand, Corresp. I, 733 [Garnier] ds Quem. DDL t. 18); 1869, 6 sept. adj. ton hugolâtre (Barbey d'Aurevilly, in Le Constitutionnel in Romanciers d'hier et d'avant-hier [Paris, 1904] ds Quem. DDL t. 9). Dér. du nom de l'écrivain fr. Victor Hugo [1802-1885]; élém. suff. -lâtre*. |