| HOUSEAU, subst. masc. HIST. DU COST. [Gén. au plur.] Jambières protectrices, généralement de cuir ou de toile, dont le bas s'adapte sur la chaussure. Synon. guêtres.Houseaux d'étoffe; houseaux lacés, boutonnés; mettre, retirer ses houseaux. Dans un coin, à terre, une paire de houseaux encore couverts de boue sèche (Flaub., MmeBovary, t. 1, 1857, p. 35).Bruant (...) est apparu en chemise de soie, sang de bœuf; au dos, un veston de velours; aux jambes, des houseaux de cuir verni (Goncourt, Journal,1892, p. 210).Le capitaine ne sortait pas de sa chambre (...). Il restait là, bretelles lâches, assis contre sa table. Il ne mettait plus ni houseaux, ni souliers (Giono, Gd troupeau,1931, p. 173).− Loc. Laisser ses houseaux quelque part. Mourir quelque part (cf. Ac.). Prononc. et Orth. : [uzo] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Vx : houzeau (Boiste 1834), housseau (Besch. 1845). Étymol. et Hist. Ca 1170 huesel « botte, guêtre » (G. de St-Pair, Mont-Saint-Michel, éd. P. Redlich, 516). Dér. de l'a. fr. hose/huese « botte, guêtre » ([fin xies. Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, 1929, no584]; ca 1100 Roland, éd. J. Bédier, 641), lequel vient du germ. hosa, de même sens (cf. la forme latinisée husas dans les Gloses de Reichenau, éd. H.-W. Klein et A. Labhardt, t. 1, 1038 et l'all. Hose « culotte, pantalon »); suff. dimin. -eau*. Fréq. abs. littér. : 21. |