| * Dans l'article "HOSPITALIER2, -IÈRE,, adj." HOSPITALIER2, -IÈRE, adj. A. − Qui pratique volontiers l'hospitalité. Peuple hospitalier; famille hospitalière. Le prince hospitalier, qui est alors dans un festin, s'approche de lui... « Étranger, viens t'asseoir à ma table... » (Chénier, Amérique,1794, p. 118) : 1. ... mon frère Abel, en sa qualité de Lorrain et de Hugo, était très hospitalier. Son bonheur était de tenir table ouverte.
Goncourt, Journal,1873, p. 940. − En partic. ♦ MYTHOL. Les dieux hospitaliers. J'invoque le grand Zeus hospitalier! (Claudel, Agamemnon,1896, p. 873). ♦ LITT. La Légende de Saint Julien l'Hospitalier. Je m'en retournerais à Paris au mois d'octobre avec le Saint Antoine fini et Saint Julien l'Hospitalier écrit (Flaub., Corresp.,1856, p. 105). − Au fig. Ouvert, accueillant. Un esprit hospitalier. Sa tâche d'accueillir les faits nouveaux, qu'il n'aurait pu trouver tout seul, dans l'ambiance et le cadre hospitalier d'une philosophie de l'homme (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 353). − Emploi subst., rare. Les gants sont commandés! (...) Ne vous dois-je pas des gants, ma chère hospitalière de Pétersbourg? (Balzac, Lettres Étr., t. 2, 1850, p. 345). B. − Où l'on trouve l'hospitalité; où l'on est bien reçu, hébergé. Château hospitalier; ville hospitalière. Entre, dit-il, entre sans crainte, la demeure est hospitalière (Gautier, Rom. momie,1858, p. 245) : 2. ... ce toit hospitalier, sous lequel l'étranger, le voyageur et le pauvre furent toujours également accueillis!...
Genlis, Chev. Cygne, t. 1, 1795, p. 195. − P. anal. Qui est accueillant, qui procure l'agrément de l'hospitalité. L'été hospitalier; arbres, ombrages hospitaliers. Enfin je l'atteignis, la mer hospitalière. L'eau calme, fraîche, maternelle, accueillante (Mille, Barnavaux,1908, p. 120). REM. Hospitalièrement, adv.D'une manière hospitalière. J'aime l'hôtel du Bon-lapin. Vous le trouverez, (...) adossé à un moulin et hospitalièrement situé entre une cour et un jardin (Janin, Âne mort,1829, p. 32). Prononc. et Orth. : [ɔspitalje], fém. [-ljε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1488 Jupiter l'ospitalier (Mer des Histoires, H, 40b, éd. 1491 ds Rom. Forsch. t. 32, 1912, p. 118); 2. 1586 « qui pratique l'hospitalité » (La Pomme de Grenade mystique, 194b, Vaganay ds R. Philol. fr., 1933, 142). Dér. de hospitalité*; suff. -ier*. Cf. avec 1 lat. class. hospitalis Jupiter. STAT. − Hospitalier1 et 2. Fréq. abs. littér. : 411. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 887, b) 762; xxes. : a) 459, b) 306. |