| * Dans l'article "HORTILLON,, subst. masc." HORTILLON, subst. masc. A. − Vx. Maraîcher. Les hortillons, cette grande et forte race, ne gagnent rien à l'enchérissement des légumes qu'a produit le chemin de fer (Michelet, Journal,1846, p. 645). B. − Terrain tourbeux conquis sur les marécages de la Somme, assaini et propice à la culture maraîchère. La tourbe occupe une grande partie de la vallée [de la Somme]. Elle ne tarderait pas à l'envahir tout entière, si une sorte de culture très spéciale n'avait pris possession de ce terreau noir et végétal : celle des hortillons (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p. 97).[Usuellement à Amiens] Jardin maraîcher sur la Somme et ses abords. REM. 1. Hortillonnage, subst. masc.,,Mode de culture pratiquée dans les hortillons de la Somme`` et, p. ext., dans les jardins agricoles des vallées picardes (Fén. 1970). Voir Levadoux, Vigne, 1961, p. 107. 2. Hortillonneur, subst. masc.Maraîcher. L'hortillonneur ou maraîcher circule en barques autour de Péronne ou d'Amiens (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908p. 94). Prononc. : [ɔ
ʀtijɔ
̃]. Étymol. et Hist. [1492 d'apr. FEW t. 4, p. 489 b]; 1749 (Liger, Nouv. maison rustique, t. 2, p. 41). Mot pic. (cf. Corblet 1851), dér. sur le modèle de boquillon1* de l'a. pic. ortel « jardin », ca 1200 (G. de Douai, Jérusalem, 1548 ds T.-L.), du b. lat. hortellus « petit jardin » (vies. ds TLL) dimin. du lat. class. hortus « jardin », d'où l'a. fr. ort « id. » (ca 1150 ds T.-L.), cf. aussi l'a. pic. ortillier « cultiver un jardin » (ca 1275, ibid.); le b. lat. hortilio, attesté une fois dans les gl. (Glossae Scaligeri ds CGL t. 5, 601, 35) est peut-être la latinisation du mot pic. (FEW. t. 4, p. 490 a, note 7). |