| * Dans l'article "HORRIPILATION,, subst. fém." HORRIPILATION, subst. fém. Hérissement des poils qui couvrent le corps, causé par une émotion intense ou une sensation de froid. Le froid déclenche (...), par excitation du sympathique, le phénomène de l'horripilation (Binet, Langlois dsNouv. Traité Méd., fasc. 7, 1924, p. 178).Elle frotta ses omoplates au dossier de son fauteuil, pour effacer l'horripilation précise (...) que soulevait le long de son dos le regard de son mari (Colette, Duo,1934, p. 132) :1. Le pauvre enfant, dont les doigts, le nez, les oreilles devinrent extrêmement pâles, fut d'abord pris de frissons légers, d'horripilations, de tremblements.
Verne, Île myst.,1874, p. 507. − Au fig., fam. Irritation extrême de quelqu'un. Il n'y eut [à la seconde d'Hernani] que l'excentricité des costumes, qui, du reste, suffit amplement à l'horripilation des loges (MmeV. Hugo, Hugo,1863, p. 129) : 2. C'était un ra-pla-pla, un normalien pataud, un père fouettard, et je comprends l'horripilation qu'il procurait à nombre de nos amis.
L. Daudet, Brév. journ.,1936, p. 52. REM. Horripilement, subst. masc.,hapax, synon.Samedi 28 février. Répétition en costumes. L'acte du bal joué avec la froide solennité d'un divertissement de tragédie. Désaffection de cet acte et espèce d'horripilement de son esprit, qui, dans ces bouches odéonesques, ne me semble plus de l'esprit (Goncourt, Journal,1885, p. 426). Prononc. et Orth. : [ɔ
ʀipilasjɔ
̃]; affectif [ɔ
ʀ
ʀi-]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1495 « hérissement du poil, frisson » (J. de Vignay, Mir. hist. ds Delb., Rec. ds DG); 2. 1862 « énervement extrême » (Flaub., Corresp., p. 21). Empr. au b. lat.horripilatio « hérissement du poil ». |