| HOMÉOPATHE, adj. et subst. (Médecin) qui pratique l'homéopathie. Anton. (médecin) allopathe.Je vais demain, à ce dernier sujet, consulter un médecin homéopathe à Avignon − je préfère ces adeptes parce qu'ils sont plus ténébreux, et ont l'incontestable mérite de moins savoir ce qu'ils disent (Mallarmé, Corresp., 1866, p. 227).« Je n'ai qu'à me retirer », ajouta-t-il avec un sourire, sur le ton d'un médecin qui, voulant le bien de son malade malgré ce malade lui-même, entend bien ne pas se laisser imposer la collaboration d'un homéopathe (Proust, Prisonn., 1922, p. 234) :Nous voici aux véritables charlatans. D'abord les homœopathes. Tu ne connais pas, Jérôme, la médecine atomistique, la médecine des semblables. Se mettre nu pour se garder du froid, se couvrir de fourrures contre la chaleur, se jeter au feu pour se guérir d'une brûlure; c'est comme tu le vois, le procédé de Gribouille élevé à la hauteur d'une théorie. Un homme a la fièvre : le remède est indiqué; il faut lui administrer ce qui la lui donnerait s'il ne l'avait pas. Similia similibus.
Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 98. Prononc. et Orth. : [ɔmeɔpat]. Att. ds Ac. dep. 1878. Vx : graph. -œo- ds Gattel 1841 et Besch. 1845; à titre de var. ds Lar. Lang. fr. V. homéo-. Étymol. et Hist. 1827 adj. et subst. (J. Bigel, Examen théorique et pratique de la méthode curative du Dr Hahnemann, nommée homéopathie, t. 1, p. 13 : médecin homéopathe; ibid., t. 3, p. 214 : l'homéopathe). Soit dér. régr. de homéopathie*, élém. final -pathe*, soit empr. à l'all. Homöopath, de même sens; cf. le gr. ο
̔
μ
ο
ι
ο
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α
θ
η
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ς « affecté de même que ». Fréq. abs. littér. : 20. |