| HODJA, subst. masc. Titre donné par les Turcs aux érudits qui enseignent le Coran, et p. ext., à tout enseignant. Nos ancêtres, disaient les hodjas haranguant la foule, nos ancêtres, qui n'étaient que quelques centaines d'hommes, ont conquis ce pays (Loti, Aziyadé, 1879, p. 124).Prononc. : [ɔdʒa] init. aspirée. Étymol. et Hist. 1559 hogea (G. Postel, République des Turcs, I, p. 120 ds Nasser Thèse compl., p. 75 : [les Turcs] ont de vieus philosophes qu'ils appellent hogea); 1653 Kogia (La Boullaye Le Gouz, Voyages et observations, p. 528 : Kogia est un nom Turq, que l'on donne aux honorables Marchands); 1654 Kodgia « ministre de mosquée » (Du Loir, Voyages, p. 64 ds Nasser Thèse compl. : des Prestres, et des Kodgias qui y prient toujours); 1879 hodja (Loti, supra). Empr. au turchoca [hodʒa] « maître, instituteur », lui-même empr. au persan häwāğä « maître, marchand », qui a donné en ar. hawāğa « marchand, négociant; écrivain, secrétaire; maître d'école » (Lok, no850; Dalg. t. 1, p. 295, s.v. coja; Mach., s.v. coja; Dozy t. 1, p. 410; Nasser Thèse compl., pp. 74-76). |