Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
HOCHET, subst. masc.
A. − Jouet très léger en matière dure, composé généralement d'une poignée ou d'un manche et d'éléments remplis de petits grains, que les tout jeunes enfants secouent pour faire du bruit et pressent entre les gencives au moment de la dentition. Hochet en ivoire, en plastique; agiter son hochet. Hochet de cristal garni de grelots d'argent (Ac. 1798-1935). Un hochet d'enfant, très joli, ma foi, ivoire et vermeil (Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p. 863) :
1. Tu jouais avec le bonheur comme un enfant avec un hochet, et tu ne réfléchissais pas combien c'était rare et fragile ce que tu tenais dans tes mains... Musset, Conf. enf. s., 1836, p. 361.
P. métaph. La plate-forme, hochet adjoint au véhicule, Trimbalait une foule en son sein minuscule (Queneau, Exerc. style, 1947, p. 101).
P. anal. Instrument sonore composé d'un réceptacle dans lequel sont enfermés des grains (cf. Bal.-Maq. 1968; Mus. 1976). Comme idiophones, ils [les Indiens d'Amérique] ont le tamtam du Mexique (...), des hochets en calebasses et en peau brute (Lowie, Anthropol. cult.,1936, p. 230).
B. − Au fig. Amusement; chose futile et sans valeur qui amuse l'esprit, flatte les passions et à laquelle on s'attache. Les riches parures, les bijoux coûteux et inutiles sont des hochets pour la vanité (Ac.1798-1935).Quant à la gloire qui suit des succès sans avantages réels, c'est un hochet qui coûte fort cher, et qui ne saurait long-temps amuser des hommes raisonnables (Say, Écon. pol., 1832, p. 485) :
2. Avec quelques jeunes fous de sa sorte, riches et casse-cou, il rivalisa de témérité dans des courses en auto (...). Enfin, il délaissa tout pour le hochet nouveau. Il partagea le délire des foules pour les machines volantes. Rolland, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1531.
[En parlant de pers.] Il semble qu'ils [les Français] regardent les femmes comme des hochets dont ils s'amusent (Sénac de Meilhan, Émigré, 1797, p. 1599).− Et je ne suis pas une dérision, un hochet, quelque chose que les petits enfants poursuivent de leurs moqueries (M. de Guérin, Journal, 1834, p. 207).
Prononc. et Orth. : [ɔ ʃ ε] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1331 jeux « osselet » (Charte de Liège, t. 2, p. 415 ds Du Cange, s.v. hochia); 2. a) 1391 « jouet d'enfant » (3eCompte royal de Ch. Poupart, fol. 79 ds Gay); b) 1745 fig. « chose futile qui contente, qui console l'esprit » (Dulaurens, Chandelle Arras, p. 156). Dér. de hocher*; suff. -et*. Fréq. abs. littér. : 93.