| HIÈBLE, YÈBLE, subst. fém. Petit sureau à tige herbacée et à fleurs ombellées, blanches ou rosées, produisant des baies noires (jadis utilisées comme teinture ou pour colorer le vin), dont les propriétés médicinales sont voisines de celles du sureau noir. Le soleil (...) colorait d'un reflet rose les buis humides, les hièbles frissonnantes, et les étendues de lavande (Arène, Tor Entrays,1876, p. 172).Le vin [avait été dénaturé] par de multiples coupages, par d'illicites introductions de bois de Pernambouc, de baies d'hièble, d'alcool (Huysmans, À rebours,1884, p. 289).En appos. Sureau Yèble (S. Ebulus) herbacé (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 443).Prononc. et Orth. : [jεbl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. xiies. ybles (Gloss. Tours, 332 ds T.-L.); 1remoitié xives. hieble (Recettes méd., ms. Evreux 23, 14, ibid.). Du lat. ebulum « hièble ». Écrit avec h- initial au Moy. Âge pour éviter la prononc. jèble. Bbg. Joret (C.). Gloss. des n. de plantes. Romania. 1889, t. 18, p. 579. |