| * Dans l'article "HIVERNANT, -ANTE,, part. prés., adj. et subst." HIVERNANT, -ANTE, part. prés., adj. et subst. I. − Part. prés. de hiverner*. II. − Adj. [En parlant de certains animaux] Qui hiverne, qui passe l'hiver dans l'état de sommeil et d'engourdissement. Synon. hibernant.Nature et rêve ont encore en commun le don de prophétie; que l'on songe (...) aux précautions prises, avant la mauvaise saison, par les bêtes hivernantes (Béguin, Âme romant.,1939, p. 112).Pourquoi pas (...) un grand sommeil du monde? Je veux bien m'étendre et dormir à vos pieds, éternellement... L'ange : Les marmottes lui suffisent et l'ours hivernant. Le sommeil humain n'a jamais été qu'un pis aller (Giraudoux, Sodome,1943p. 132). III. − Subst. Personne qui séjourne pendant l'hiver dans un lieu, en particulier dans une station hivernale (où cette saison est plus clémente), dans une station de sports d'hiver. Les îles de Lérins (...) semblent (...) deux îles d'opérette placées là pour le plus grand plaisir des hivernants (Maupass., Sur l'eau,1888, p. 248).À Monte-Carlo, (...) je voyais du soleil sur les myrtes, cette lumière faible et pure, décantée et filtrée exprès pour les hivernants (Larbaud, Barnabooth,1913, p. 304).Un même désir d'air salubre et de soleil pousse les estivants ou les hivernants vers la montagne. La cure d'ultraviolet est à la base du tourisme montagnard, en hiver comme en été (Defert, Pol. tour. Fr.,1960, p. 40) : Ces étrangers précoces ont des allures qui ne doivent pas être celles de l'hivernant moyen. Ils ne font pas gens riches qui s'amusent, ni rentiers qui viennent se chauffer au soleil. Certains au moins ont l'air grand voyageur, ou grand flâneur à travers le monde. On les imagine passant cette même fin d'automne à Florence, ou à Grenade, ou en Grèce, en Égypte...
Romains, Hommes bonne vol.,1939, p. 26. REM. Hiverneur, -euse, subst.,synon. vieilli de hivernant.Personne qui passe l'hiver quelque part. Des voitures grandes (...) bourrées des hiverneurs pour s'en aller à la campagne (Musette, Cagayous partout,1905, p. 75).Dans un seul des postes, celui de Hope Island que j'ai visité en 1909, les cinq hiverneurs avaient tué quatre-vingts ours (H.-Ph. d'Orléans, Chasses arct.,1911, p. 9). Prononc. : [ivε
ʀnɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Fréq. abs. littér. : 11. Bbg. Quem. DDL t. 4. - Rabotin (M.). Le Vocab. pol. et socio-ethnique à Montréal de 1829 à 1842. Montréal - Paris - Bruxelles, 1975, p. 78. |