| HIÉROGRAMMATE, subst. masc. ANTIQ. ÉGYPTIENNE. Scribe attaché au service d'un temple, chargé de transcrire en hiéroglyphes les oracles et prescriptions divines; p. ext., prêtre versé dans la science et l'interprétation des textes sacrés. Un hiérogrammate attaché au collège des prêtres d'Élythyia (Du Camp, Nil,1854, p. 198).Et, prosterné, le chef des hiérogrammates Lui prédit [au pharaon] les grandeurs de son règne futur : « Salut, roi de Kémit! pharaon trois fois pur (...) » (Coppée, Poés., t. 2, Récits épiques, 1878, p. 189).En Égypte, le dieu à tête d'épervier était le dieu qui possédait la science des hiéroglyphes; autrefois, dans ce pays, les hiérogrammates avalaient le cœur et le sang de cet oiseau, pour se préparer aux rites magiques (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 186).REM. Hiérogrammatiste, subst. masc.,synon. de hiérogrammate (Dict. xixeet xxes.). Prononc. : [jeʀ
ɔgʀamat]. Init. asp. ds Pt Rob. 1977. Étymol. et Hist. 1732 hierogrammatée (Trév.); 1819 (Boiste). Empr. au gr.
ι
̔
ε
ρ
ο
γ
ρ
α
μ
μ
α
τ
ε
υ
́
ς « prêtre ou docteur qui interprète les saintes écritures ». Bbg. Quem. DDL t. 10. |