| HIÉRODOULE, HIÉRODULE, subst. ANTIQ. GR. ET ORIENTALE. Serviteur, homme ou femme (esclave la plupart du temps), attaché au service d'un temple. Ses portes d'or [du temple] étaient gardées par douze hiérodoules hermaphrodites, symbole des deux objets de l'amour et des douze heures de la nuit (Louÿs, Aphrodite,1896, p. 75) :Les marchands, les esclaves se joignaient à la foule; et le trésor de l'hiérodule s'enflait. Des tas d'olives, de raisins et de figues séchées portaient jusqu'aux toits des celliers l'abondance des prêtres.
Maurras, Chemin Paradis,1894, p. 39. − En partic. Homme ou femme voué(e) à la prostitution sacrée. Une hiérodoule du temple de Diane s'égorgea, désespérée, avec le couteau des sacrifices (Flaub., Tentation,1874, p. 98). REM. Hiérodulisme, subst. masc.Prostitution sacrée. Josaphat (...) extirpa les restes d'hiérodulisme que son père n'avait pu détruire (Renan, Hist. peuple Isr., t. 2, 1889, p. 248). Prononc. : [jeʀ
ɔdul], [-dyl]. Étymol. et Hist. 1840 hiérodoule (Ac. Compl. 1842). Empr. au b. lat.hierodulus « ministre des sacrifices », gr. ι
̔
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ς « esclave attaché au service d'un temple ». Fréq. abs. littér. : 12. |