| HESPÉRIDES, subst. fém. plur.;HESPÉRIDE, adj. I. − Subst. fém. plur., littér. [P. réf. mythol. aux trois filles d'Hespéris, préposées à la garde des pommes d'or données par Junon à Jupiter] Jardin des Hespérides; pommes des hespérides. Bacchus établit des initiations ou des mysteres, dans lesquels le fameux serpent (...) était mis en scene ainsi que les pommes des Hespérides (Dupuis, Orig. cultes,1796, p. 354).Le voyageur peut se croire parvenu en ce jardin des Hespérides, dont les pommes d'or excitèrent les convoitises du vainqueur du monstre de Némée (G. Leroux, Parfum,1908, p. 37). − Au fig. Le jardin des Hespérides (p. ell. Hespérides). ,,Endroit plein de choses précieuses dont l'accès est interdit`` (Ac. 1878) : Si de ces Hespérides de la poésie et de l'histoire, je descends aux jardins de nos jours, quelle multitude, en ai-je vue naître, réparer et mourir, sans parler des bois de Sceaux, de Marly, de Choisy rasés au niveau des blés, sans parler des bosquets de Versailles que l'on prétend rendre à leurs fêtes!
Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 489. II. − Emploi adj., rare. Du jardin des Hespérides. Un des serpens s'entortille autour du pôle, et mêle ses nœuds à ceux du dragon céleste, qui garde les pommes hespérides (Dupuis, Orig. cultes,1796p. 156). REM. Hespéridienne, adj. fém.,hapax. Monsieur Jacques a-t-il vu mes pommiers-cordons? Il est vrai que ces arbres torturés annonçaient une récolte hespéridienne en pommes d'or usé, blanchissant (La Varende, Pays d'Ouche,1934, p. 121). Prononc. et Orth. : [εspeʀid]. Transcr. ds Besch. 1845 et Littré. Att. ds Ac. 1878 au plur. (cf. aussi Besch. 1845 et Littré). Étymol. et Hist. 1. Adj. 1798 pommes hespérides (Dupuis, op. cit., p. 156); 2. subst. 1848, p. métaph. les Hespérides de la poésie (Chateaubr., loc. cit.). Du nom des Hespérides, nymphes, filles d'Atlas et d'Hespéris. Bbg. Delb. Matér. 1880, pp. 164-165 (s.v. hespéride). |