| HERMÉTIQUEMENT, adv. [Correspond à hermétique II] De manière hermétique. A. − De manière à empêcher tout échange avec le milieu ambiant. Les premières [semences] doivent être renfermées dans des sacs de papier gris, et ensuite mises dans des boîtes de fer-blanc, soudées le plus hermétiquement possible (Voy. La Pérouse,t. 1, 1797, p. 207).Les laits concentrés sont coulés en boîtes fermées hermétiquement qu'on soumet ensuite à la stérilisation (Brunerie, Industr. alim.,1949, p. 65). − P. ext. De manière parfaitement close. Maison hermétiquement fermée. C'est depuis cette époque que je suis très soupçonneux, que je m'enferme hermétiquement quand je travaille (G. Leroux, Mystère ch. jaune,1907, p. 63).Ils boutonnèrent hermétiquement leur manteau, en relevèrent le col, enfoncèrent leur tête jusqu'aux oreilles dans leur casquette et mirent les mains dans les poches (Peisson, Parti Liverpool,1932, p. 56). B. − Au fig. De manière à empêcher toute communication avec l'extérieur. Le village est un système beaucoup plus hermétiquement clos au dehors et ramassé sur lui-même que ne le serait une simple circonscription territoriale (Durkheim, Division trav.,1893, p. 159).S'il [l'introverti] présente un excès d'émotivité, il est plus vivement blessé encore par la moindre présence que lui demande le monde et se ferme hermétiquement sur une sensibilité douloureuse qu'il console avec des rêves (Mounier, Traité caract.,1946, p. 332). Prononc. et Orth. : [ε
ʀmetikmɑ
̃]. Att ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1608 « par une fermeture hermétique » (Dariot ds Presse Médicale t. 58, p. 934 ds Quem. DDL t. 2). Dér. de hermétique*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 157. |