| HEP, mot inv. [Employé pour interpeller sans formalité qqn et lui signifier qu'il lui est demandé de faire qqc.] A. − [Pour appeler, interpeller; ce que demande le locuteur n'est pas spécifié] Hep! taxi! Hep! sergent! On avait marché, lui semblait-il, à l'intérieur du réduit et l'on y marchait encore. « Hep! Hep! » Pas de réplique. Il cogna plus fort, avec ses poings d'abord, avec ses pieds ensuite (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 350).− Oh, Monsieur David! Monsieur David! Elle éclata en sanglots, se sauva vers le couloir, s'enfuit. − Hé là, hep! Annie, Annie! Fichue petite rosse! Fichu animal! (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 304). − Emploi subst. masc. Elle s'animait à son discours puis cinglait son cheval d'un « hep » vigoureux qui le lançait à travers bois (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 130).À quel moment faut-il que je lance le « hep! » qui coupe brutalement l'élan? (Colette, Mais. Cl.,1922, p. 270). B. − [Ce que demande le locuteur est spécifié] Hep! Arrêtez-vous. Deuxième page, criant à d'autres pages déjà placés aux galeries supérieures : Hep! Avez-vous des sarbacanes? (Rostand, Cyrano,1898, I, 1, p. 16).− Hep! le mitrailleur, l'oxygène, ça va? − Je...oui... ça va, mon capitaine... (Saint-Exup., Pilote guerre,1942, p. 281) : Les douaniers, remplacés une fois de plus, oublient de prévenir leurs successeurs de son passage quotidien. Il arrive, son panier plein d'herbe sous le bras. « − Hep là-bas! Montrez votre panier. » Sous l'herbe, des montres, des chaînes, des lampes électriques, des appareils photographiques.
Malraux, Cond. hum.,1933, p. 266. Prononc. : [εp] init. aspirée. Étymol. et Hist. 1694 (Palaprat, Ballet extrav. ds Le Roux 1752). Onomatopée servant à appeler. Fréq. abs. littér. : 42. |