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HANNETONNER, verbe
A. − Rare
1. Emploi intrans. Pratiquer la destruction des hannetons. (Dict. xixeet xxes.).
2. Emploi trans. Débarrasser (un lieu, un arbre) des hannetons. Hannetonner des frênes (Lar. 19e). Hannetonner un jardin.
B. − P. métaph. et au fig., gén. à la forme intrans.
1. Se montrer maladroit, s'agiter stupidement. À l'exposition de Sickert, où je m'en vais hannetonner, gauche et balourd (Gide, Journal,1907, p. 230).Fabrizio qui hannetonait de côté et d'autre, toujours excité par les préparatifs (Gracq, Syrtes,1951, p. 203).V. aussi ahurissement ex. 5.
2. Se montrer distrait, irréfléchi. Au part. prés. en emploi adj. Alidor est l'homme qui écoute à moitié ce qu'on lui dit, qui lit à moitié ce qu'il parcourt. Un peu hannetonnant, Alidor (Goncourt, Journal,1889, p. 971).
REM.
Hannetonnage, subst. masc.,rare. Recherche, destruction des hannetons. On doit toujours faire la chasse aux hannetons dans les fourrés, les bois, etc., et les détruire chaque printemps. Ce hannetonnage serait aussi profitable à la culture que l'échenillage (Gressent, Potager mod.,1863, p. 953).
Prononc. et Orth. : [antɔne] init. asp. Littré, Guérin 1892 : hannetoner. Étymol. et Hist. 1767 agric. (R. Schabol., La théorie et la pratique du jardinage et de l'agriculture, 266 ds Brunot t. 6, p. 200). Dér. de hanneton*; dés. -er.