| * Dans l'article "HANCHE,, subst. fém." HANCHE, subst. fém. A. − ANAT. Région du corps qui unit chaque membre inférieur au tronc. Mouvement des hanches; hanches étroites, larges. Femmes qui portaient leurs enfants sur la hanche (Flaub., Salammbô, t. 2, 1863, p. 72).Il regardait avec des yeux fauves les balancements de hanches de sa maîtresse (Zola, T. Raquin,1867, p. 63).Une douleur qu'il connaissait bien lui assiégeait la jambe, depuis la hanche jusqu'au mollet (Martin du G., Thib., Mort père, 1929, p. 1263) : 1. ... il regarde de toutes ses forces; la jeune fille a des seins petits et parfaitement dressés, presque sans pointes; la taille longue et grasse, les hanches abondantes, son duvet luisant de lumière noire.
Jouve, Paulina,1925, p. 72. ♦ Le poing, la main sur la hanche; les poings sur les hanches. [Attitude qui marque le défi] :
2. Elle ôta sa mantille, la jeta à ses pieds, et se tint immobile un poing sur la hanche, me regardant fixement. − Tu veux me tuer (...), mais tu ne me feras pas céder.
Mérimée, Carmen,1847, p. 71. − En partic. Articulation du fémur avec l'os iliaque. Luxation de la hanche. Voici la petite Doré atteinte de strabisme et vingt autres, victimes de la même hérédité alcoolique. Quand ce ne sont pas les yeux, ce sont les hanches qui chavirent : nous possédons toute une collection de coxalgies (Frapié, Maternelle,1904, p. 141). B. − P. ext. 1. MAN. Train postérieur du cheval (ou, p. ext., d'un autre quadrupède), compris entre les reins et le jarret. J'ai vu deux beaux bœufs dans ma vie. Le premier avait les jambes basses, l'avant épais, la culotte pleine, les hanches larges, une bonne longueur de la nuque à la croupe (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 195) : 3. D'admirables chevaux (...), à l'ossature carrée, aux membres épais, le tout dominé par la ligne, de l'encolure étendue à la hanche oblique comme chez le pur sang.
Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 181. − Loc. verb. Mettre un cheval sur les hanches. [Le suj. désigne une pers.] Dresser un cheval de manière à ce qu'il galope en s'appuyant sur l'arrière-train. (Dict. xixeet xxes.). Aller sur les hanches. [Le suj. désigne un cheval] Baisser la croupe en marchant. (Dict. xixeet xxes.). Traîner les hanches. [Le suj. désigne un cheval] Mal galoper. (Dict. xixeet xxes.). 2. ENTOMOL. Endroit où la cuisse s'articule au corselet : 4. La figure de la hanche varie. Chez les insectes auxquels les pattes ne servent qu'à la marche, (...) les hanches sont globuleuses et forment un véritable genou des mécaniciens.
Cuvier, Anat. comp., t. 1, 1805, p. 453. C. − P. anal. 1. MAR. ,,Partie latérale arrière de la muraille du navire`` (Sizaire, Marine 1972). [Un navire] coulé par une torpille portée faisant explosion sous sa hanche bâbord, mais non au contact (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav.,1899, p. 514). 2. TECHNOL. ,,Chacun des deux montants d'une chèvre`` (Noël 1968; dict. xixeet xxes.). 3. Partie arrondie d'un pot, d'une marmite qui relie le fond aux parois. (Dict. xixeet xxes.). REM. Hanchu, -ue, adj.,hapax. Qui a de fortes hanches. Il préférait à une bergère de chanson, c'était visible, quelque grasse fille hanchue (Guèvremont, Survenant,1945, p. 133). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃:ʃ] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1155 anat. (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 1143); 2. 1678 mar. (Guillet). Du germ. *hanka « hanche » (cf. m. néerl. hanke « id. ») qui s'est substitué au lat. coxa « hanche » (v. cuisse) lorsque ce dernier a remplacé le lat. femur « cuisse », lequel était devenu homon. de *femus « fumier » (v. fumier). Cf. Wartburg, Problèmes et méthodes de la linguistique, 2eéd., p. 127 et FEW t. 16, p. 142 b. Fréq. abs. littér. : 1 040. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 652, b) 2 159; xxes. : a) 2 007, b) 1 501. Bbg. Bugge (S.). Étymol. fr. et rom. Romania. 1874, t. 3, pp. 152-153. - Genaust (H.). Vox rom. 1972, t. 31, pp. 390-391. |