| HADJI, HADJ2, subst. masc. Titre que porte un Musulman ayant fait le pèlerinage à la Mecque et à Médine. Il y a un proverbe oriental qui dit : « Méfie-toi du hadji (pèlerin) ». Ce proverbe est bon. À force d'être hadji, on devient un gredin (Flaub., Corresp.,1851, p. 290).Prononc. et Orth. V. hadj. Étymol. et Hist. I. 1567 hagi (N. de Nicolay, Le quatre premiers livres des Navigations et Peregrinations orientales, 121 cité par R. Arveiller ds Z. rom. Philol. t. 92, p. 114); 1787 Hadji (Volney, Voyage en Syrie et en Egypte, t. II, p. 253, ibid., p. 116). II. 1731 hadge (Braithwaite, Hist. des Révolutions de l'empire de Maroc, 32, n., ibid.); ca 1893 hadj (Gde Encyclop.). I empr. au turc ou au persan ḥāǧǧī
« pèlerin, celui qui est allé en pèlerinage à la Mecque » (forme turco-persane de l'ar. ḥāǧǧ « id. » d'apr. Lammens, p. 130 et Lok. no777), ou à l'ar. vulgaire ḥāǧǧī « id. » (Devic, Lammens, p. 130), ḥaǧǧī
(Nasser, p. 400). Les formes cazares et cazes du début du xvies. (1519 cazares, T. Spandugino, La genealogie du grand Turc..., Fv vo; cazes ds le ms B.N. fr. 5640 du début du xvies., fo141 ro, cité par R. Arveiller ds Z. rom. Philol., p. 114) se trouvent dans la trad. d'un texte ital. Cf. l'ital. cazi (xvies., Sansovino ds DEI). II empr. à l'ar. class. ḥāǧǧ « id. », part. actif de ḥaǧǧa « aller en pèlerinage ». Bbg. Boulan 1934, p. 186. |