| HACHIS, subst. masc. A. − Opération consistant à hacher finement (des substances alimentaires); ce qui en résulte. Mettre qqc. en hachis; hachis d'oignons, de persil, de jambon, de viande. Faites un hachis de veau, de poulet, de perdrix, si vous en avez, ajoutez-y un quart de chair à saucisses (Gdes heures cuis. fr., A. Dumas, 1872, p. 175). − P. méton. Préparation culinaire à base d'aliments finement hachés, diversement accommodés et assaisonnés, et qui est utilisée soit comme farce, soit comme mets séparé. Elle préparait des pâtisseries feuilletées et un plat de kouftehs, boulettes de hachis, frites dans des feuilles de vignes (Gobineau, Nouv. asiat.,1876, p. 153). ♦ Hachis Parmentier. Plat composé de viande hachée et de purée de pommes de terre, cuit au four. Cette graine était en général une assiette de hachis parmentier fumant (Queneau, Zazie,1959, p. 97). B. − P. anal. Mise en pièces, destruction complète (d'une personne, d'une armée). On fait un hachis de Russes, et j'attrape la croix d'honneur, toujours sur mon air tra deri deri dera (Murger, Scènes vie jeun.,1851, p. 141).Ça embrochait toute la compote... toute la barbaque en hachis!... en petits lambeaux, en glaires, en franges (Céline, Mort à crédit,1936, p. 633). C. − Au fig. Assemblage informe d'éléments fragmentaires et hétéroclites. Il fait de visibles efforts pour se rassembler, pour s'exprimer. Mais cela ne donne toujours qu'un hachis de petites phrases molles, ridicules (H. Bazin, Huile sur feu,1954, p. 279). Prononc. et Orth. : [aʃi] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1355 hacheiz « travail de burin » (Compte de Gaucher de Vannes, fo202 vods Gay); 2. 1539 « préparation de viande ou de poisson hachés très fin » (Est.). Dér. de hacher* au sens 1a; suff. -is*. Fréq. abs. littér. : 27. |