Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
HÔTELIER, -IÈRE, adj. et subst.
I. − Substantif
A. − Personne qui gère un hôtel, une auberge. Synon. (vieilli) aubergiste.À peine fut-il à l'auberge que Bournisien demanda où était la femme du médecin d'Yonville. L'hôtelière répondit qu'elle fréquentait fort peu son établissement (Flaub., MmeBovary, t. 2, 1857, p. 120).Il se mit à la recherche de l'hôtelier qui se trouve être une grande femme maigre, plus que maigre, qui faisait sa caisse derrière un comptoir (Queneau, Pierrot,1942, p. 169) :
1. Telles sont nos habitudes d'esprit, que le mot d'auberge éveille en nous l'idée d'un hôtelier joufflu, pansu, drappé [sic] dans un tablier blanc, et riant d'un gros rire sous son bonnet de coton; une servante haute en couleur, un valet à figure niaise; tous empressés, maître, valet, servante, autour du voyageur... About, Grèce,1854, p. 406.
B. − Religieux chargé d'accueillir et de nourrir les hôtes, dans certaines abbayes. (Dict. xixeet xxes.).
Emploi adj. − L'abbé, le confesseur, le père hôtelier ont le droit de converser avec les hôtes; vous n'aurez affaire qu'à eux seuls (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 250).Elle avait été mère hôtelière un an (Jouhandeau, M. Godeau,1926, p. 82).
II. − Adj. Relatif à l'hôtellerie, à l'exploitation des hôtels. Crédit hôtelier; syndicat hôtelier. Je lève mon verre à la prospérité de cette belle industrie hôtelière, l'une des plus utiles à la prospérité de la ville de Paris (Barrès, Cahiers, t. 10, 1917, p. 244).J'étais peu au courant de la profession hôtelière et comprenais mal que, si on ne sait pas les langues étrangères, on ne peut pas compter sur une situation (Proust, Sodome,1922, p. 989) :
2. Une des causes de la crise hôtelière provient de l'erreur dans laquelle on maintient toute une classe de voyageurs étrangers, en leur racontant que les prix pratiqués en France sont ridiculement bas. Ils prennent un paquebot ou un rapide, descendent quelque part, examinent l'addition, s'étonnent d'avoir été trompés, et repartent mécontents. Fargue, Piéton Paris,1939, p. 241.
École hôtelière. École dispensant un enseignement professionnel adapté aux divers emplois de l'hôtellerie. Il était très supérieur aux jeunes gens que l'École Hôtelière jette sur le marché par promotions (Fargue, Piéton Paris,1939p. 227).Il existe (...) des écoles hôtelières préparant à un brevet d'enseignement hôtelier (Jocard, Tour. et action État,1966, p. 102).
Prononc. et Orth. : [otəlje] ou [ɔ-], fém. [-jε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694; ds Ac. 1694 et 1718, s.v. hostelier. V. hôtel. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1130 adj. « hospitalier » (Vers del Juise, 82 ds T.-L.); cf. 1269-78 (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 11705 : vielles pustains hostelieres); 2. 1906 industrie hôtelière (L'Illustration, 8 déc., 391c ds Quem. DDL t. 4). B. 1. Ca 1180 subst. masc. « moine d'un couvent chargé de l'accueil des étrangers » (G. de Berneville, S. Gilles, 2409 ds T.-L.); 2. 1270-1300 [ms. fin xiiie-début xives.] « celui qui tient un hôtel » (Ordonnance [non datée] ap. E. Boileau, Métiers, 353 ds T.-L.); ca 1250 osteliere (Chevalier aux deux épées, 8309, ibid.). Dér. de hôtel*; suff. -ier*, -ière*; cf. lat. médiév. hospitalarius, v. hospitalier. Fréq. abs. littér. : 216. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 129, b) 388; xxes. : a) 501, b) 297.