| HÉTÉROTROPHE, adj. BIOL. [En parlant d'êtres vivants] Qui ne peut pas synthétiser par lui-même les éléments constituants des substances organiques dont il se nourrit. Anton. autotrophe (s.v. auto-1).Les synthèses réalisées par les cellules animales hétérotrophes ne sont que partielles. Elles sont effectuées à partir de produits organiques absorbés, ou aux dépens de débris restant lors de catabolismes (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 619).Nous venons de voir que les bactéries hétérotrophes fabriquent de la matière vivante; celle-ci est susceptible d'être utilisée comme nourriture par les animaux occupant le second gradin de la pyramide alimentaire, c'est-à-dire les herbivores (J.-M. Pérès, Vie océan,1966, p. 14).− Emploi subst. masc. Aux autotrophes s'opposent (...) les hétérotrophes qui ne sont pas capables de trouver, dans le CO2de l'atmosphère, la source du carbone dont ils ont besoin (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 1, 1931, p. 391). REM. Hétérotrophie, subst. fém.,biol. Mode de nutrition des êtres vivants hétérotrophes. On appelle hétérotrophie le mode de nutrition à partir d'aliments divers (...), organiques et minéraux; l'hétérotrophie implique donc la présence obligatoire de substances organiques parmi les aliments (Camefort, Gama, Sc. nat.,1960, p. 340). Prononc. : [eteʀ
ɔtʀ
ɔf]. Étymol. et Hist. 1905 (W. Pfeffer, Physiol. végétale, trad. J. Friedel, Paris, Reinwald, p. 114). Adaptation du gr. ε
̔
τ
ε
ρ
ο
́
τ
ρ
ο
φ
ο
ς « nourri d'une autre façon »; cf. angl. heterotroph dès 1900 ds NED Suppl.2. |