| HÉRALDIQUE, adj. et subst. fém. I. − Adj. Qui a rapport au blason : 1. ... le décor, qui pourrait être inspiré des gravures d'ornement de Geoffroy Tory, est surtout composé d'éléments monochromes incrustés tels que fleurons ou roses, étroites frises d'entrelacs ou d'anneaux en chaînes, armoiries et emblèmes héraldiques, exécutés en noir ou en brun-rouge...
G. Fontaine, Céram. fr.,1965, p. 22. SYNT. Art, science, sculpture héraldique; couleur, dessin, dragon, écusson, figure, graveur, livre, ornement, ouvrage, prestance, raideur, sphinx, vocabulaire héraldique. II. − Emploi subst. fém. ,,Science du blason; ensemble des usages et règles permettant de décrire et de représenter exactement armes et armoiries`` (Vogüé-Neufville 1971). Héraldique anglaise; livre d'héraldique : 2. ... les chevaliers qui entraient en lice étaient annoncés et décrits par des hérauts, d'où le nom de l'héraldique, science des hérauts d'armes. À cette époque, la composition du blason est géométrique...
L'Hist. et ses méth.,1961, p. 745. − En partic. Héraldique ecclésiastique. ,,Science des armoiries des membres du clergé tant régulier que séculier`` (Vogüé-Neufville 1971). REM. 1. Héraldico-féodal, -ale, -aux, adj.Qui, par son caractère héraldique, rappelle la féodalité. Madame de la Hampe ne manquerait pas d'affirmer ses prétentions par un costume héraldico-féodal (Gyp, Province,1890, p. 182). 2. Héraldicomane, adj.Atteint de la passion de l'héraldique. Il a cela de curieux et qui le recommande à v[otre] faveur héraldicomane qu'il descend de Jeanne d'Arc par Gautier son frère, il se nomme Édouard Gautier d'Arc (Balzac, Corresp.,1835, p. 638). 3. Héraldiquement, adv.Selon la science héraldique. Vous savez qu'il [le roi] y a été appelé par un congrès européen, et il a même fort hésité à l'accepter, jugeant cette souveraineté un peu inégale à sa race, la plus noble, héraldiquement parlant, de toute l'Europe (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 459). 4. Héraldisme, subst. masc.Art héraldique. Sauf ces contretemps [des bruits de machines], il respirait à pleine gorge les sortilèges de l'héraldisme (Arnoux, Paris,1939, p. 112). Prononc. et Orth. : [eʀaldik]. Cf. héraut. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. a) 1680 « relatif au blason » (Rich.); b) 1701 colonne héraldique (Fur.); 2. 1839 art héraldique (Balzac, Béatrix, p. 11); 1845 subst. « art du blason » (E. Gachet, Hist. des seigneurs de Gavres, Prologue ds Gdf. Compl., v. FEW t. 16, p. 200, note 6). Dér. sav. du lat. médiév. heraldus (xiiies. ds Nierm.), transposition de héraut*; suff. -ique*. Fréq. abs. littér. : 87. Bbg. Quem. DDL t. 7 (s.v. héraldisme). |