| ![]() ![]() ![]() ![]() HÉPATIQUE2, subst. fém. A. − (Groupe de) plante(s) herbacée(s) (Bryophytes), à thalle aplati ou à tige feuillée, croissant dans les lieux humides. Il y a des Hépatiques qui n'ont ni tige ni feuilles, mais dont l'appareil végétatif est constitué par une lame verte, aplatie (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 1, 1931, p. 138) : Plusieurs arguments donnent à penser que les thalles d'Hépatiques résultent d'une évolution régressive de Mousses feuillues primitives; en colonisant des lieux humides, elles auraient, par une sorte de réflexe conditionné, retrouvé hâtivement leur ancienne structure algale. Ainsi de l'Algue à la Mousse, puis de la Mousse à l'Hépatique, l'évolution aurait-elle bouclé ce que certains appellent un pseudo-cycle...
J.-M. Pelt, Évolution et sexualité des plantes, Genève, Horizons de France, 1970, p. 38. B. − Plante (Renonculacées) à fleurs bleu mauve, aux nombreuses étamines blanches et à floraison précoce. Hépatique commune, trilobée. Un gros bouquet d'hépatiques qu'elle avait cueillies dans le parc (Sand, Rom. et nouv., Metella, 1834, p. 211).L'hépatique (ou anémone hépatique) croît dans les bois frais et ombragés de nos montagnes; son binôme latin hepatica triloba exprime la ressemblance de ses feuilles trilobées avec les lobes du foie (L. Guyot, P. Gibassier, Les Noms de fleurs, Paris, P.U.F., 1968, p. 46). Prononc. et Orth. : [epatik]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1240 aloe epatic (Roger de Salerne, Chirurgia, 257 r. Z. fr. Spr. Lit. t. 86, p. 224); 1314 aloës epatique (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, § 1418); 1538 aloes hepatique (Canappe, fo269 ds Sigurs, p. 494); b) 1314 Epatique la menor « lichen pulmonaire » (Chirurgie Henri de Mondeville, § 2067); 2. 1314 méd. vaine epatique (Id., ibid., § 285); 1561 hepatique « qui souffre du foie » (Paré,
Œuvres, éd. J. F. Malgaigne, livre 8, chap. 12, t. 2, p. 32b). Empr. au b. lat.hepaticus « relatif au foie », « qui a le foie malade », du gr. η
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ς de mêmes sens, dér. de η
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ρ, η
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ς « foie »; sens 1, attesté en lat. médiév. hepatica (ca 1212 ds Latham), s'explique par le fait que cette plante était recommandée contre les maladies de foie. |