| HÉMORROÏSSE, HÉMORROÏDESSE, subst. fém. BIBLE. Femme malade d'un flux de sang guérie pour avoir touché la robe du Christ. Au contact de l'hémorroïdesse, Jésus se retourna en disant : « Qui m'a touché? » Il ne savait donc pas qui le touchait? Cela contredit l'omniscience de Jésus (Flaub., Tentation,1874, p. 47).N'as-tu pas appris de l'Évangile toutes ces choses que je suis capable de guérir? (...) enquiers-toi près de l'hémorrhoïsse (Claudel, Visages radieux,1947, p. 794).Prononc. et Orth. : [emɔ
ʀ
ɔis], [emɔ
ʀ
ɔidεs]. Le 2enon transcr. ds les dict. et non admis ds Ac. Le 1erds Ac. 1694-1878. Transcr. ds Fér. 1768 et Gattel 1841 (avec -rr-) ds Land. 1834, Nod. 1844, Littré, DG et Lar. Lang. fr. Vx : hémorrhoïsse ds Besch. 1845 et comme var. ds Littré et DG (cf. Claudel, loc. cit.). Étymol. et Hist. A. 1598 hémorroïsse (Fr. Feu-Ardent, Sepmaine II des Dialogues, I, 528 ds Fr. mod. t. 6, p. 62 : Jésus a admiré la foi de l'hémorroisse). B. 1874 hémorroidesse (Flaub., loc. cit.). A empr. au lat. chrét. haemorrhousa « id. » (lui-même formé sur le gr. α
ι
̔
μ
ο
́
ρ
ρ
ο
ο
ς, -ο
υ
ς « qui souffre d'un flux de sang », composé de α
ι
̃
μ
α « sang » et de ρ
̔
ο
́
ο
ς,-ο
υ
̃
ς « écoulement », de ρ
̔
ε
́
ω « couler »), corrompu dans certains mss en haemorrhoissa prob. sous l'infl. du gr. α
ι
̔
μ
ο
ρ
ρ
ο
ι
́
ς, -ι
́
δ
ο
ς « hémorroïde ». B dér. de hémorroïde*; suff. -esse*. Bbg. Delb. Matér. 1880, p. 163. |