| HÉLIAQUE, adj. [En parlant du lever ou du coucher d'un astre] Qui a lieu d'une manière visible peu avant le lever ou peu après le coucher du soleil. Cf. cosmique B 2. Le lever, le coucher héliaque d'une étoile (Ac.). Son lever héliaque [de Sirius], qui annonçait l'époque de la crue du Nil, fut observé avec soin comme un événement très important, devint le commencement de l'année civile et fut célébré comme une fête très solennelle (Chauve-Bertrand, Question calendrier,1920, p. 32).− P. ext., littér. Solaire. Plus que l'Année appelée héliaque en ses mille et milliers De millénaires ouverts, la Mer totale m'environne (Saint-John Perse, Amers, Paris, Gallimard, 1957, p. 46).J'affronte (...) Toute cette fureur héliaque qui lasse L'Arbre qui me brûlait quand je brûlais l'Espace! (P. Oster, Solitude de la Lumière, Paris, Gallimard, 1957, p. 61) REM. Héliaquement, adv.D'une manière héliaque. La vierge céleste, et (...) l'homme bouvier (...) qui, en se couchant héliaquement à l'équinoxe d'automne, livraient le ciel aux constellations de l'hiver (Volney, Ruines,1791, p. 305).La vierge des constellations (...) sort des rayons solaires héliaquement, au moment où nous célébrons son apparition dans le monde ou sa nativité (Dupuis, Orig. cultes,1796, p. 319). Prononc. et Orth. : [eljak]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1593 adj. (J. Bodin, Démonoman. ds Delb. Rec. d'apr. DG). Empr. au b. lat.heliacus, gr. η
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ς de même sens. |