| ![]() ![]() ![]() ![]() GUIGNE2, subst. fém. Fam. Malchance qui semble s'acharner sur quelqu'un. Voilà bien ma guigne! Au lieu de pirates, je trouve des gens du monde (Farrère, Homme qui assass.,1907, p. 58).♦ Avoir la guigne. Être malchanceux. Gresham avait la guigne, jamais il n'arrivait (Zola, Nana,1880, p. 1384). ♦ Porter la guigne (à qqn). Le rendre malchanceux. Il [un cocher] porte la guigne à ses voyageurs. Autant il en mène sur le terrain, autant de flambés (About, Nez notaire,1862, p. 74). REM. 1. Guignolant, -ante, adj.Contrariant, ennuyeux. C'est guignolant à la fin, je réclame! Je n'en ai pas pour mon argent; c'est mal pesé, je n'ai que des os (Huysmans, Marthe,1876, p. 95). 2. Guignonnant, -ante, Même sens.Ce n'est-il pas guignonnant! dans ce fichu pays de loups, on ne peut rien trouver [à boire] (Vidocq, Mém., t. 3, 1828-29, p. 400). Prononc. et Orth. : [giɳ]. Att. ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. [1811 « mauvais sort » ds Esn.]; 1866 porter la guigne (Delvau, p. 198). Dér. régr. de guignon*; cf. FEW t. 17, p. 590b. STAT. − Guigne1 et 2. Fréq. abs. littér. : 57. BBG. − Quem. DDL t. 2 (s.v. guignolant); t. 3 (s.v. guignonnant). |