| GROSCHEN, subst. masc. A. − Monnaie d'argent, ayant cours autrefois en Allemagne et en Autriche. Ludwig prit les deux groschen et les fourra dans la poche de son pantalon de toile (Erckm.-Chatr., Ami Fritz,1864, p. 14).Je n'avais à espérer pas un copeck, pas un pfennig, pas un groschen (Gide, Caves,1914, p. 743). B. − Centième du schilling autrichien. Il possédait 9 schillings et 42 groschens en tout et pour tout (V. Baum, Lac aux dames,1932ds L'Écho de la mode, 13 févr. 1966, p. 72, col. 2). Prononc. : [gʀ
ɔ
ʃ
œn]. Étymol. et Hist. a) 1723 groch ou grochen « petite monnaie de Pologne » (Savary, t. 2, p. 285); b) 1832 groschen « petite monnaie en usage en Allemagne et en Autriche » (Raymond). Empr. de l'all.Groschen, lui-même issu au xives. du tchèque groš « id. » (cette monnaie ayant servi de modèle au Groschen all.) qui avait été précédemment emprunté au m. h. all. gros « id. », ce dernier remontant à l'a. fr. gros (ca 1340, Dialogues fr.-flam., éd. H. Michelant, B 2b), du lat. grossus « gros ». Le denarius grossus ou grossus Turonensis, frappé pour la 1refois sous le règne de Saint-Louis à Tours en 1266 doit son nom à sa grosseur qui le distinguait des autres monnaies en usage à cette époque (sou*, denier*...), cf. FEW t. 4, p. 282b, note 8. Bbg. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1973, t. 37, p. 495. - Quem. DDL t. 4. |