| ![]() ![]() ![]() ![]() * Dans l'article "GRINCHER2,, verbe intrans." GRINCHER2, verbe intrans. [Correspond à grincheux] Fam. Manifester de la mauvaise humeur, se montrer grincheux, hargneux. Synon. bougonner, grommeler, grogner.L'office n'est pas gai. En plus de moi, il n'y a que deux domestiques, une cuisinière qui grinche tout le temps, un jardinier-cocher qui ne dit jamais un mot (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 34).Moore observait en grinchant : « Tissot a fait cela, ce fichu peintre! Mânet peignait à Argenteuil, restez chez vous, comme Dègas... » (Blanche, Modèles,1928, p. 219).REM. Grincherie, grinche, subst. fém.Manifestation de mauvaise humeur, de hargne. Il paraît que les grincheries me sont uniquement réservées! (Gyp, Éduc. prince,1890, p. 189).Sauf Bigot, amoureux de la contradiction et de la grinche comme Brunetière, tous maudissaient le tour d'esprit qui pousse à plaindre le meurtrier, non la victime (L. Daudet, Dev. douleur,1931, p. 233). Prononc. : [gʀ
ε
̃
ʃe], (il) grinche [gʀ
ε
̃:ʃ]. Étymol. et Hist. 1896 (Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg.). Forme dial. de grincer* (FEW t. 16, pp. 393b-394a), également attestée pour le sens propre : gryncher ses dents (1530, Palsgr., p. 501a). Cf. encore, pour le sens, gringe « de mauvaise humeur » (1784, Mmede Charrière ds Brunot t. 6, 2, pp. 1245-1246, note 6; Pierreh.) et grinche « revêche, acariâtre » (1840, Ac. Compl. 1842). Bbg. Greimas (A.). Rem. pour servir à l'hist. des mots [guinche, grimer, grincher...]. Fr. mod. 1956, t. 24, pp. 103-108. |