| ![]() ![]() ![]() ![]() GRIFFU, -UE, adj. A. − [En parlant (de pattes) d'un animal] Qui porte des griffes. Le vautour, l'aigle, tous les brigands griffus, crochus, altérés de sang chaud (Michelet, Oiseau,1856, p. 143).Kiki-la-Doucette (...) ouvre toute grande (...) une patte griffue, tachée en dessous de rose et de noir comme une fleur épineuse (Colette, Dialog. bêtes,1905, p. 74). − P. anal. [En parlant d'une plante] Qui porte des piquants. Synon. hérissé.Ces rosiers griffus, aux fruits rouges quasi pourris (Pourrat, Gaspard,1931, p. 57). B. − [En parlant de (mains d'une) pers.] Qui porte des ongles semblables à des griffes par leur forme. Un affreux grand gaillard, à cheveux crépus, à mains griffues (MmeV. Hugo, Hugo,1863, p. 122).S'étant pris la langue entre les dents, il s'était lui-même mordu (...) pendant que ses doigts difformes et griffus s'enfonçaient à même la gorge neigeuse du carrier, dont aussi le sang vermeil coula (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 28). − Au fig. Cruel, agressif. Pour moi qui trouvais toujours Raoul trop pugnace, trop griffu, et qui aurais voulu le rendre plus caressant sous les caresses, obtenir ce sourire, c'était aussi, à la rigueur, une victoire (abellio, Pacifiques,1946, p. 38). Prononc. et Orth. : [gʀify]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1555 grifu « armé de griffes » (Ronsard, Meslanges, 6 ds
Œuvres complètes, éd. P. Laumonier, t. 6, p. 225); 2. a) 1846 fig. main griffue de la volupté (Balzac, Cous. Bette, p. 325); b) 1863 main griffue (MmeV. Hugo, loc. cit.). Dér. de griffe1*; suff. -u*. Fréq. abs. littér. : 19. Bbg. Delb. Matér. 1880, p. 159. |