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GRAVE2, subst.
I. − Subst. fém., vx
A. − Région.
1. Région. (Terre-Neuve, Cévennes). Plage de cailloux ou de galets. Synon. grève.Quand on pense pourtant que ce vin (...) ça vient dans un terrain aussi empierré que la grave de la rivière d'Orb (Fabre, Barnabé,1875, p. 162).
2. Région. (Maine). Gravier. Les groies sont effectivement des champs pleins de grave (R. Verdier, La « dialectoponymie » ds Actes du Colloque d'onomastique et de dialectologie de Loches [mai 1978], Dijon, 1980, p. 197).
B. − Au plur., région. (Gironde). Terrains secs faits de graviers mêlés de sable ou d'argile, en bordure de la forêt landaise entre Lesparre et Langon, et plantés de vignobles renommés. Côtes de graves. À quelques kilomètres de la rive [de la Garonne], existent des graves qui, sous condition d'être bien drainées, produisent des vins de bonne qualité (Encyclop. pratique des vins du monde, Paris, Atlas, 1979, p. 41).
II. − Subst. masc. [P. méton. de I B] (Vin de) graves ou Graves. Vin provenant de vignes cultivées sur la rive gauche de la Garonne entre Bordeaux et Langon. Une bouteille de Graves. Des anecdotes précieuses (...) racontées entre quelques coups de ce joli petit vin de graves et ces beurrées de craquelins (Balzac, Corresp.,1829, p. 387).Le graves sec se boira à la température du seau à glace (P.-M. Doutrelant, Les Bons vins et les autres, Paris, Seuil, 1976, p. 200).
Prononc. : [gʀa:v]. Étymol. et Hist. 1. 1390 « gravier » (Ord. du 31 mai, Arch. mun. Rouen, reg. A I, fo132 vods Gdf.); 1530 fém. sing. « grève » (Archives historiques du département de la Gironde, t. 4, p. 156); spéc. 1678 chez les pêcheurs de Terre-neuve (Guillet, 3epart.); 2. 1525 plur. « terrain caillouteux, excellent pour la vigne, dans la région bordelaise » (Arch. Gir., Not., Brunet, 67-4 ds Gdf.); d'où 1829 masc. « vin produit par ces vignobles » (Balzac, supra). Var. dial. de grève1*. Bbg. Söll (L.). Afrz. grave « Wald » (?) bei Marie de France. Arch. St. n. Spr. 1965, t. 201, pp. 193-196.