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GRAVÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst. masc.
I. − Part. passé de graver*.
II. − Emploi adj. Qui porte une gravure soit en creux, soit en relief, obtenue à l'aide d'un burin ou d'un bain corrosif. Cristal, verre gravé. Ce livre est orné de planches gravées (Ac. 1835, 1878).
P. anal.
[En parlant d'un obj. en acier poli] Qui a été rongé par la rouille (Littré).
Qui est profondément marqué comme au burin. La cuisinière tourna vers moi son visage entaillé de rides propres et nettes, bien gravées (Arnoux, Chiffre,1926, p. 65) :
La lune (...) fait sortir des ténèbres diaphanes les sommets cendrés de bleu d'Albano, les lignes plus lointaines et moins gravées du Soracte. Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 285.
III. − Emploi subst. Marque profonde d'un contour qui se détache d'un fond. Cette singerie de grandeur biblique est obtenue par le sacrifice de la couleur au gravé des contours dont les angles s'accusent avec une gaucherie affectée de primitif (Huysmans, Art mod.,1883, p. 198).
Prononc. : [grave]. Fréq. abs. littér. : 890. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 734, b) 1 325; xxes. : a) 1 095, b) 935. Bbg. Marsaud (M.). L'Impr. des timbres-poste. Banque Mots. 1974, no8, p. 202. - Spitzer (L.). Gravy. Mod. Lang. Notes. 1944, t. 59, pp. 235-238.